Les députés valident l'organisation du futur groupe SNCF

Les députés ont validé dans la soirée de mercredi 18 juin l'organisation du futur groupe SNCF. Ce  point clé de la réforme ferroviaire renforce son unité pour convaincre les grévistes de cesser leur mouvement entamé depuis plus d'une semaine.
Le projet de loi prévoit de regrouper la SNCF actuelle et Réseau ferré de France (RFF). Le texte redessine une organisation complexe avec trois établissements publics à caractère industriel (Epic), dont l'un, nommé SNCF, chapeautera deux filiales, "SNCF Mobilités" et "SNCF Réseau".
Pour apaiser les grévistes, le secrétaire d'État aux Transports, Frédéric Cuvillier, a soutenu des amendements présentés par la majorité pour renforcer l'unité du futur groupe ferroviaire. Il s'y était engagé dans un accord signé la semaine dernière avec la CFDT et l'Unsa, qui n'ont pas appelé à la grève.
Les députés ont ainsi adopté un amendement écologiste soulignant "le caractère indissociable et solidaire" des trois entités, SNCF, SNCF mobilités et SNCF réseau.
Ils ont également voté la création d'un comité central d'entreprise au niveau du groupe, là où le projet de loi ne faisait référence qu'à un comité de groupe, simple organe de concertation.
De même, le groupe SNCF sera le niveau de référence des négociations sociales, et notamment de la négociation annuelle obligatoire (NAO) et la représentativité syndicale sera appréciée au niveau du groupe.
Le Front de gauche a aussi fait voter un amendement confirmant que le groupe SNCF est "l'employeur des agents et des salariés des trois Epic", une disposition qu'il jugeait importante pour convaincre les grévistes de cesser leur mouvement.

Le mouvement s'essouffle

Au neuvième jour de grève à la SNCF, la mobilisation a continué de s'essouffler et une porte de sortie s'est entrouverte: le patron de la CGT évoque un "tournant" après des avancées obtenues à l'Assemblée.
"Il y a effectivement des amendements qui aujourd'hui sont pris en compte", une "différence majeure" entre "ce qui était proposé" par le gouvernement et ce qui a été "voté", a jeudi matin sur RTL le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, pour qui l'action des cheminots "commence à payer".
Le mouvement va-t-il maintenant s'arrêter? "Sans doute qu'on arrive à un tournant dans la manière dont les cheminots vont s'exprimer", a-t-il estimé. Mais "les cheminots vont décider eux-mêmes" lors des assemblées générales sur tous les sites, a-t-il rappelé.
Ces déclarations ont agacé SUD-Rail, qui a appelé à la poursuite du mouvement. "Les médias, le gouvernement, la gauche, la droite, et même un responsable syndical national mettent en avant ce matin un amendement voté hier à l'Assemblée nationale pour justifier une possible fin de la grève", relève le troisième syndicat de l'entreprise.
Même amendé, le projet est "loin de la revendication des grévistes" de créer "une seule entreprise publique", estime SUD-Rail.
L'Unsa-Cheminots, deuxième syndicat qui n'appelait pas à la grève mais portait avec la CGT, premier syndicat, et SUD des revendications communes, a salué jeudi des "avancées significatives".
De jour en jour, le taux de grévistes diminue. Selon les chiffres de la direction, il a baissé jeudi à 10,48% pour l'ensemble du personnel, contre près de 28% au premier jour.
Jeudi, sept trains sur dix devaient circuler en moyenne sur les grandes lignes, davantage pour les TGV Est et Nord, moins sur les liaisons Sud-Est et province-province.
Le projet du gouvernement vise à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence.

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