Les opérateurs ferroviaires alternatifs craignent de se voir imposer des mesures

L'Association française du rail, qui regroupe des opérateurs favorables à l'ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire, a averti le gouvernement français contre toute tentation de leur imposer ses choix en matière d'organisation du travail, en plein conflit social sur ces questions à la SNCF.
"L'Association française du rail (Afra) met en garde le gouvernement contre toute tentation d'extension aux opérateurs alternatifs, fret comme voyageurs, des mesures qu'il impose à la SNCF", a indiqué l'organisation mercredi 1er juin. "Au-delà du seul opérateur historique, ce serait en effet toutes les entreprises ferroviaires qui se trouveraient alors dans une situation encore plus critique entraînant inéluctablement le secteur tout entier dans une spirale du déclin", a-t-elle ajouté.

En queue de peloton

L'Afra fait référence aux négociations sociales dans le rail, qui sont entrées cette semaine dans leur dernière ligne droite. À la SNCF, elles portent sur une nouvelle organisation du temps de travail plus flexible. Avec le patronat du secteur ferroviaire, elles concernent une convention collective unique au secteur (fret/voyageurs, SNCF/privé) en vue de l'ouverture élargie à la concurrence à partir de 2020.
Or, selon des syndicalistes, le gouvernement a "forcé la main" de la SNCF lors de la séance de négociation de lundi 30 mai pour que le projet d'accord maintienne, à quelques exceptions près, les règles actuelles, notamment en matière de repos hebdomadaires des conducteurs.
"Afin de tenter de régler le conflit social né de la loi travail, le gouvernement a délibérément choisi de renoncer à toute évolution de l'organisation du travail au sein de la SNCF, évolution pourtant indispensable à l'amélioration de sa performance. Pire, les dernières annonces gouvernementales laissent penser que cette dernière sera encore réduite, aggravant le déficit de compétitivité de la SNCF qui la place déjà en queue de peloton des entreprises ferroviaires européennes", a argumenté l'Afra, disant regretter "ce choix qui obère l'avenir".
Un nouveau mouvement de grève perturbe le trafic SNCF depuis mardi 31 mai à l'appel de trois syndicats, la huitième depuis début mars mais la première à durée illimitée.

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