Les salariés d'Ecomouv' demandent à l'État d'intervenir dans le PSE

Les salariés d'Ecomouv', société qui était chargée de collecter la taxe sur les poids lourds et qui a cessé son activité la semaine dernière, ont demandé "à l'État d'intervenir dans le plan de sauvegarde de l'emploi" qui doit s'ouvrir mardi 16 décembre. "Nous demandons solennellement à l'État d'intervenir dans le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), même si légalement, il y a un cadre à trouver", a expliqué un représentant CGT, Olivier Kamiri. Il a rappelé que François Hollande avait promis "une transition d'un an avec garantie de salaire" lors d'une rencontre avec une délégation de salariés, fin novembre. Les quelque 193 salariés d'Ecomouv' vont perdre leur emploi et la société va disparaître, avait annoncé mardi 9 décembre sa direction, conséquence de l'abandon par le gouvernement du dispositif d'Écotaxe que l'entreprise était chargée d'appliquer.
La majorité des salariés -155 sur 200- est basée à Metz, au centre opérationnel d'Ecomouv'. "La négociation entre l'État et Ecomouv' va influencer le PSE", qui doit s'ouvrir le 16 décembre, a estimé un représentant FO, Mario Escumalah, qui attend des "précisions de l'État et du gouvernement, qui doivent prendre leurs responsabilités". "On nous a promis un an de salaire, mais on ne sait pas quelle entité juridique pourrait prendre en charge ces fonds", a-t-il souligné. "Que le gouvernement réponde rapidement aux propositions qui ont été formulées par le président de la République", a abondé Jean-Pierre Masseret, le président PS du Conseil régional de Lorraine où se tenait la conférence de presse, par ailleurs favorable à l'expérimentation d'une écotaxe dans sa région. "Il nous faut une décision législative qui nous permette, nous région, d'expérimenter un dispositif «écotaxe»", a-t-il exhorté, en affirmant que l'Alsace, voire la Champagne-Ardenne, amenées à fusionner avec la Lorraine dans le cadre de la réforme territoriale, pourraient être favorables à ce type d'expérimentation. "Mais si c'est dans un an, ça n'a plus aucun sens, il faut que ça aille vite", a prévenu Jean-Pierre Masseret. "On me dit oui ou on me dit non, mais je dois connaître le chemin que l'on va prendre", a-t-il ajouté. Ecomouv' est une filiale à 70 % de l'italien Atlantia (ex-Autostrade), où sont également présents les français Thales (11 %), SNCF (10 %), SFR (6 %) et Steria (3 %). Dimanche 14 décembre , le président de la SNCF, Guillaume Pepy, avait assuré que l'entreprise ferroviaire "ferait sa part" pour participer au "sauvetage" d'une partie des salariés licenciés d'Ecomouv'.

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