Les syndicats de Kem One convoqués pour discuter licenciement

La direction du groupe chimique Kem One, placé en redressement judiciaire, a convoqué les syndicats le 27 août pour discuter des critères d'éventuels licenciements, alors que les noms et les projets de possibles repreneurs ne seront connus que deux semaines plus tard, a dénoncé vendredi 23 août la CGT.
Les syndicats de Kem One sont convoqués le 27 août pour discuter d'éventuels licenciements. Or, le 9 juillet, le tribunal de commerce de Lyon avait fixé au 9 septembre la date limite pour le dépôt des offres de reprise, prolongeant de deux mois le délai initial pour permettre aux huit repreneurs éventuels de "consolider" et de compléter leurs dossiers. Le tribunal avait également fixé au 26 septembre l'audience destinée à examiner les offres et choisir ou non un repreneur.
Selon la CGT de Kem One, en convoquant cette réunion sur les critères de licenciement, "alors qu'aucun projet de relance de Kem One et, a fortiori, aucune restructuration ne sont sur la table", la direction "joue un jeu malsain et dangereux". "Si un repreneur venait à ne pas reprendre la totalité des salariés, ces critères, déjà définis, serviraient facilement à licencier les salariés considérés comme excédentaires", relève le syndicat. Il se demande si "cette démarche n'est pas déjà initiée par des fonds de pension candidats" à la reprise de Kem One, "pour avoir une idée d'une possible amélioration de la rentabilité". Le syndicat, qui a lui-même déposé un projet de relance du groupe, a indiqué qu'il se rendrait à la réunion mardi mais qu'il "ne discutera en aucun cas de licenciements", affirmant "se battre pour aucune suppression de poste et refuser ce chantage purement financier".

1.300 salariés concernés

Les organisations syndicales de Kem One doivent par ailleurs être reçues le 30 août au ministère du Redressement productif par un conseiller d'Arnaud Montebourg, selon la CGT. Le groupe Kem One, dont le siège est à Lyon, est né de la cession par le chimiste Arkema de son pôle vinylique au financier américain Gary Klesch en juillet 2012. Il emploie 1.800 personnes en France, principalement en Paca et dans la région lyonnaise, dont 1.300 sont directement concernées par la procédure de redressement judiciaire.

Industrie

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15