La seconde journée, organisée par l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar), a permis à des hommes de terrain de «confronter leurs points de vue sur l'évolution du contexte entrepreneurial dans les ports français», à la lumière la nouvelle gouvernance du côté des établissements et de la refonte de la gestion des terminaux suite à l'entrée en application de la réforme portuaire.
Paolo Ferrandino, secrétaire général d'Assoporti, l'association des ports italiens, et Fernando Gonzalez Laxe, président de Puertos del Estado, l'agence nationale des ports espagnols, ont tous deux permis de mettre en parallèle le système français et ceux des deux pays voisins. Du côté espagnol comme du côté italien, on a rappelé que la prise de contrôle de la manutention par le secteur privé remonte aux années 90 mais qu'un processus d'adaptation de leurs ports aux échanges mondiaux a été mis en place.
Du côté français, Laurent Castaing, directeur général du GMPH, Géraldine Planque, du GPMM, et Jean-Michel Maillet, du GPMNSN, ont tous souligné «le fonctionnement positif des Conseils de développement» de leurs ports respectifs. Leurs propos ont illustré «les capacités d'adaptation de cette même structure à chaque communauté portuaire, avec, certes, chacun son propre processus de discussion, mais aboutissant à un moyen pacifié d'informer et de faire débattre les différents acteurs des ports».
Enfin, Philippe Bonnevie, le délégué général de l'AUTF, au titre de porte-parole des chargeurs français, a fait part de leurs attentes concernant la productivité. L'intermodalité ou encore la question de la fiscalité (TVA import) sont également des dossiers ouvrant la voie à la modernisation portuaire, des enjeux qu'entreprises et syndicats partagent largement.