Les travaux du port pétrolier du Saint-Laurent n'ont pas repris

L'opérateur pétrolier n'a pas repris les travaux préalables à la création d'un port sur le Saint-Laurent. Il attendant d'être sûr de se conformer aux normes environnementales exigées par le gouvernement québécois pour protéger une colonie de bélugas.
L'opérateur d'oléoducs TransCanada a renoncé à reprendre les forages et relevés sismiques menés dans le fleuve Saint-Laurent où il souhaite bâtir un port pétrolier controversé, destiné à l'exportation vers l'Europe. La justice avait ordonné le 23 septembre la suspension de ces travaux jusqu'au 15 octobre, en raison des menaces qu'ils faisaient peser sur une colonie de bélugas, classée en "voie de disparition" par le Canada.

Nuisances sonores

Fin août, le gouvernement québécois avait pourtant autorisé le spécialiste nord-américain du transport d'hydrocarbures à mener ces relevés jusqu'à la fin de l'automne. Les informations recueillies devaient confirmer si la zone convoitée, au large du village de Cacouna (430 km au nord-est de Montréal), pouvait ou non accueillir un port pétrolier qui serait directement relié au pétrole de l'ouest canadien, via un nouvel oléoduc. La suspension avait été ordonnée en raison des nuisances sonores occasionnées, en pleine période de reproduction des cétacés. En conséquence, TransCanada a remis le 10 octobre au ministère québécois de l'Environnement "une série de propositions afin de se conformer au certificat d'autorisation (délivré fin août, NDLR) et notamment à la question du bruit subaquatique", a déclaré un porte-parole. Les autorités de la province francophone n'y ont pas encore donné suite, mais l'opérateur d'oléoducs se dit confiant : "Une fois que la proposition aura été acceptée, nous allons pouvoir communiquer la date de reprise des travaux".
"On prend notre responsabilité environnementale particulièrement au sérieux", a assuré TransCanada pour qui ce projet est crucial, en raison du manque d'infrastructures pour transporter les hydrocarbures nord-américains, dont la production a explosé au cours de la dernière décennie. Une coalition d'organisations de défense de l'environnement, parmi lesquelles Greenpeace et la Fondation David Suzuki, a exhorté de son côté le gouvernement québécois à "révoquer le certificat d'autorisation (de travaux) octroyé à TransCanada", délivré fin août et en vigueur jusqu'au 30 novembre.

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