Ligne régulière : tendances divergentes en 2016 dans la gestion des capacités

Les très grands armateurs mondiaux, de moins en moins nombreux, ont globalement diminué leur capacité au cours de l'année 2016, sous l'impulsion de quelques opérateurs, tandis que d'autres ont continué d'attaquer. La faillite de Hanjin n'explique pas tout.
Avec la vague de fusions, acquisitions et faillites, le spectre des offreurs dans le secteur de la ligne maritime régulière se réduit à vue d’œil. Selon Alphaliner, en ce début d'année 2017, il ne reste plus que 17 armateurs internationaux de grande envergure, contre 20 il y a encore un an.
L'acquisition d'APL par CMA CGM et l'intégration de CSCL par Cosco ont été suivies par la disparition brutale de Hanjin Shipping au cours de l'été.
On sait déjà que le nombre de majors va encore se réduire cette année, avec les mouvements prévus : la fusion entre UASC et Hapag-Lloyd, l'acquisition de Hamburg Süd par Maersk et la fusion des japonais "K" Line, Mol et NYK. D'autres opérations de concentration sont toujours susceptibles d'être annoncées dans les prochains mois, comme la cession d'OOCL, qui est sur le marché.
Pour autant, s'ils se concentrent, les tout premiers acteurs de la ligne régulière ont lâché quelques parts de marché à la concurrence. La capacité cumulée opérée par les 17 premiers opérateurs mondiaux est inférieure de 1,3 % à celle des 20 premiers de l'an dernier. Au 1er janvier 2017, ils contrôlaient 81,2 % des capacités mondiales, contre 83,7 % un an plus tôt.
Bien sûr, Hanjin Shipping, qui a retiré 100 % de sa flotte en quelques semaines, a fortement contribué à cette érosion, mais la compagnie coréenne n'a pas été la seule puisque cinq autres armateurs ont restreint leur offre. Parmi ceux-là, Zim est l'opérateur ayant le plus réduit sa capacité, de 14,8 %. Mol et "K" Line ont diminué leur offre respectivement de 10,6 % et 7,7 %, "en perspective de leur fusion avec NYK pour former le partenariat J-3", commente Alphaliner.

CMA CGM réduit sa flotte de feeders

Si la capacité de CMA CGM a bondi de 17,3 % grâce à l'apport d'APL, le niveau cumulé des deux entités a en réalité diminué de 9,3 %, d'après les calculs du consultant. Ce dernier impute cette tendance au fait que l'armateur français s'est beaucoup appuyé l'an dernier sur des tiers partenaires pour ses activités de feedering. Enfin, Hamburg Süd a réduit son offre de 6,6 % dans une rationalisation contrainte par la faible demande sur ses routes de prédilection avec l'Amérique du Sud, d'après le cabinet.
Comme le souligne Alphaliner, malgré la morosité de la conjoncture, la plupart des armateurs leaders ont augmenté la taille de leur flotte, puisque 12 d'entre eux l'on fait.
Sur ce plan, c'est Hyundai Merchant Marine qui est allé le plus loin en élargissant son offre de 20 %, avec comme "circonstance atténuante" la faillite de son compatriote Hanjin, dont il a récupéré une partie des moyens.
Le deuxième plus offensif a été Maersk, avec une hausse de capacité de 9,3 %. Fin septembre, le numéro un mondial avait affiché sa nouvelle ambition d'augmenter ses parts de marché, en rupture avec sa doctrine précédente d'évoluer au même rythme que le secteur.

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