Lorraine : les villes veulent sauver les projets de transports

À quelques mois de la constitution des nouvelles grandes régions, les anciennes poussent leurs pions en matière de projets de transport afin que les dossiers ne se diluent pas dans les grands ensembles à venir. C’est le cas de la Lorraine. Le «Sillon lorrain», réseau de ses villes principales (du sud au nord : Épinal, Nancy, Metz, Thionville) à statut de pôle métropolitain, a voté la semaine dernière une résolution qui fixe ses priorités. En premier lieu, la réalisation de l’autoroute A31 bis doublant la voie structurante quasi saturée chaque jour par 96.000 passagers particuliers et poids lourds sur l’axe Europe du Nord-Europe du Sud. Chiffré entre 1,1 milliard et 1,4 milliard d’euros, le projet a passé ce printemps le cap du débat public, il attend à présent la suite de sa procédure : déclaration d’utilité publique, degré d’ampleur de sa concession qui déterminera le calendrier des travaux.
Les autres demandes explicitées dans la déclaration commune concernent «la formalisation des études pour le canal Saône-Moselle» à grand gabarit, aujourd’hui au point mort ; «la mise en œuvre d’un droit à l’expérimentation en matière d’Écotaxe» pour pouvoir l’appliquer à l’échelle régionale compte tenu de la position frontalière, à l’instar de l’Alsace ; «la nécessité de disposer d’un débouche ferroviaire Sud performant» en direction de Lyon, ainsi que la «finalisation de la mise à 2x2 voies de la RN4». L’ensemble de ces projets doit permettre de «fluidifier les flux de transit Nord-Sud et Est-Ouest» de la Lorraine, une nécessité selon les villes.

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