Financièrement, l'horizon s'est éclairci au premier semestre pour Lufthansa, mais la compagniée aérienne reste confrontée à plusieurs défis de taille, entre conflits sociaux et féroce concurrence.
Sur les six premiers mois de l'année, une juteuse opération de conversion d'obligations de la compagnie américaine JetBlue et un carburant bon marché ont donné des ailes à Lufthansa.
Le groupe allemand a ainsi renoué avec les profits. Son bénéfice net a atteint 954 millions d'euros contre une perte nette de 79 millions d'euros au premier semestre 2014, et ce malgré le coût des grèves des pilotes, estimé à 100 millions d'euros. Soutenu par un euro faible, le chiffre d'affaires de Lufthansa a grimpé de plus de 8 % à 15,4 milliards d'euros.
Les divisions de transport passager du groupe (Lufthansa, Germanwings, Swiss et Austrian Airlines) ont amélioré leur rentabilité sur un an, tandis que l'activité de fret de Lufthansa Cargo a souffert de la hausse des capacités de ses concurrents. La société a confirmé le 30 juillet son objectif d'un bénéfice d'exploitation Ebit ajusté de plus de 1,5 milliard d'euros cette année, hors coût des grèves.
Suites du crash de Germanwings
Pour autant, un grand nombre d'obstacles demeurent. Sa directrice financière Simone Menne a averti que le second semestre allait être "plus exigeant". "La pression sur les recettes par passager va se poursuivre et nous ne verrons plus certains effets positifs observés au premier semestre", a-t-elle mis en garde.
Le groupe doit encore gérer les suites du crash d'un avion A320 de sa compagnie Germanwings le 24 mars, dans lequel 150 personnes ont péri, et composer avec les familles de victimes, dont certaines lui reprochent des indemnisations insuffisantes.
Plus largement, l'image de grande fiabilité de la firme allemande, dont le copilote Andreas Lubitz a selon l'enquête délibérément précipité au sol l'avion, a été écornée par le crash. Sa réputation a également beaucoup souffert ces derniers mois des grèves à répétition des pilotes, dans le cadre de négociations salariales complexes menées avec trois syndicats différents.
Si l'accalmie est de rigueur depuis le crash de Germanwings, les discussions avec les pilotes, le personnel de cabine et le personnel au sol, sur la réforme des systèmes de départs en préretraite et de financement des retraites d'entreprise, se poursuivent. Elles devraient accélérer après la pause estivale. Mais en arrière-plan du bras de fer avec le syndicat des pilotes Cockpit, qui s'est traduit par douze mouvements de grève depuis avril 2014, se cache la grogne en interne contre les projets de Lufthansa dans le domaine des vols à bas coûts, générateurs d'inquiétudes sur l'emploi et les salaires.
Le groupe allemand a ainsi renoué avec les profits. Son bénéfice net a atteint 954 millions d'euros contre une perte nette de 79 millions d'euros au premier semestre 2014, et ce malgré le coût des grèves des pilotes, estimé à 100 millions d'euros. Soutenu par un euro faible, le chiffre d'affaires de Lufthansa a grimpé de plus de 8 % à 15,4 milliards d'euros.
Les divisions de transport passager du groupe (Lufthansa, Germanwings, Swiss et Austrian Airlines) ont amélioré leur rentabilité sur un an, tandis que l'activité de fret de Lufthansa Cargo a souffert de la hausse des capacités de ses concurrents. La société a confirmé le 30 juillet son objectif d'un bénéfice d'exploitation Ebit ajusté de plus de 1,5 milliard d'euros cette année, hors coût des grèves.
Suites du crash de Germanwings
Pour autant, un grand nombre d'obstacles demeurent. Sa directrice financière Simone Menne a averti que le second semestre allait être "plus exigeant". "La pression sur les recettes par passager va se poursuivre et nous ne verrons plus certains effets positifs observés au premier semestre", a-t-elle mis en garde.
Le groupe doit encore gérer les suites du crash d'un avion A320 de sa compagnie Germanwings le 24 mars, dans lequel 150 personnes ont péri, et composer avec les familles de victimes, dont certaines lui reprochent des indemnisations insuffisantes.
Plus largement, l'image de grande fiabilité de la firme allemande, dont le copilote Andreas Lubitz a selon l'enquête délibérément précipité au sol l'avion, a été écornée par le crash. Sa réputation a également beaucoup souffert ces derniers mois des grèves à répétition des pilotes, dans le cadre de négociations salariales complexes menées avec trois syndicats différents.
Si l'accalmie est de rigueur depuis le crash de Germanwings, les discussions avec les pilotes, le personnel de cabine et le personnel au sol, sur la réforme des systèmes de départs en préretraite et de financement des retraites d'entreprise, se poursuivent. Elles devraient accélérer après la pause estivale. Mais en arrière-plan du bras de fer avec le syndicat des pilotes Cockpit, qui s'est traduit par douze mouvements de grève depuis avril 2014, se cache la grogne en interne contre les projets de Lufthansa dans le domaine des vols à bas coûts, générateurs d'inquiétudes sur l'emploi et les salaires.
