Les prix des matières premières à des niveaux très élevés, une instabilité toujours plus grande et une gouvernance mondiale en panne. C'est le constat dressé le 9 mai par les experts du rapport Cyclope, la "bible" des marchés mondiaux.
"Le trait le plus marquant des dernières années est l'instabilité grandissante sur l'ensemble des marchés de la planète. Malgré des efforts, la communauté internationale est impuissante à réguler", explique Philippe Chalmin, professeur à l'Université Paris-Dauphine et coordinateur du rapport Cyclope rédigé par une cinquantaine d'experts. "Jamais au fond la panne de la gouvernance mondiale n'a été aussi patente. Il n'y a vraiment plus de pilote dans l'avion", alors que les prix sont à des niveaux élevés et devraient y demeurer en 2012, insiste ce dernier. Pour lui, en 2011 Durban (conférence sur le climat), Genève (cycle de Doha sur la libéralisation des échanges) et Cannes (avec le peu d'avancées du G20) ont été des échecs.
Parallèlement les productions agricoles et d'énergie ont encore du mal à satisfaire la brusque progression de la demande des pays émergents, en raison d'une période de sous-investissement au début de la crise.
Incertitudes en Chine
Par ailleurs, les conditions ne sont pas toujours réunies pour permettre les investissements nécessaires : pays d'Afrique peu sûrs, Russie fermée aux nouveaux investissements... En outre, dans certains pays occidentaux des phénomènes de rejet bloquent des possibilités (comme c'est le cas en Europe pour les gaz de schistes et les OGM). À cela s'ajoutent les incertitudes concernant la Chine, dont le moindre soubresaut est ressenti dans le monde entier car l'ex-empire du Milieu est le pays qui peut faire "la différence sur les marchés des matières premières".
Parallèlement les productions agricoles et d'énergie ont encore du mal à satisfaire la brusque progression de la demande des pays émergents, en raison d'une période de sous-investissement au début de la crise.
Incertitudes en Chine
Par ailleurs, les conditions ne sont pas toujours réunies pour permettre les investissements nécessaires : pays d'Afrique peu sûrs, Russie fermée aux nouveaux investissements... En outre, dans certains pays occidentaux des phénomènes de rejet bloquent des possibilités (comme c'est le cas en Europe pour les gaz de schistes et les OGM). À cela s'ajoutent les incertitudes concernant la Chine, dont le moindre soubresaut est ressenti dans le monde entier car l'ex-empire du Milieu est le pays qui peut faire "la différence sur les marchés des matières premières".
