Maurel et Prom veut convoler, mais chute en Bourse

La compagnie pétrolière française Maurel et Prom a réaffirmé jeudi 27 mars son désir de convoler pour assurer sa compétitivité, après la publication de résultats annuels en hausse, mais l'absence de versement d'un dividende l'a fait trébucher en Bourse.
Maurel et Prom a signé en février un nouveau contrat d'exploitation de vingt ans au Gabon, qui permet désormais un rapprochement avec une ou plusieurs sociétés, a expliqué son président, Jean-François Hénin. "Ça rend possible, à des conditions raisonnables, une cession, un mariage, un rachat, tout ce qu'on n'a pas pu faire depuis trois ans" en raison de l'existence d'un droit de veto du Gabon, principal pays où le groupe opère, a-t-il ajouté. Le nouvel accord prévoit "à des conditions totalement raisonnables la possibilité d'un changement de contrôle", a précisé Jean-François Hénin.
Une augmentation de la taille du groupe pétrolier est nécessaire, selon le PDG, pour assurer sa compétitivité et son indépendance financière. "Une société comme Maurel et Prom n'a pas de problème existentiel", mais "une société qui va résister à tout, c'est une société qui aura plutôt quatre fois la taille de Maurel et Prom". La direction du groupe fait publiquement savoir depuis de longues années que Maurel et Prom est "trop petit pour rester indépendant", évoquant l'hypothèse d'un rachat pur et simple ou d'un mariage entre égaux, ce qui alimente les espoirs récurrents des investisseurs d'un rapprochement prochain.
En 2013, Maurel et Prom a dégagé un bénéfice net de 62,5 millions d'euros, en hausse de 53 %, grâce à la remontée de sa production au Gabon qui a compensé un léger repli du prix du baril. Le bénéfice opérationnel s'est inscrit en hausse de 68 % à 312,4 millions d'euros, alors que le chiffre d'affaires gagnait 29 % à 580,3 millions d'euros (+ 29 %), compte tenu d'un changement de méthode comptable.
Le groupe a toutefois dit ne pas envisager le versement d'un dividende au titre de cet exercice, en raison d'un résultat social négatif de 65 millions d'euros, ce qui a fait chuter l'action en Bourse: elle a terminé en baisse de 6,38 % à 11,16 euros dans un marché parisien en léger recul de 0,14 %.

Bond des réserves

Le Gabon est le seul pays de production pétrolière de Maurel et Prom, après la vente d'un petit champ en Colombie et la scission de MPI, son ancienne filiale au Nigeria. L'ensemble des réserves prouvées et probables du groupe s'inscrivaient en baisse de 6 % au 1er janvier, mais les seules réserves prouvées ont été revues en forte hausse (+ 161 %) grâce au nouveau contrat au Gabon, le permis "Ezanga". Ses termes plus restrictifs (augmentation de la participation du gouvernement gabonais et hausse de la redevance minière) sont compensés "par l'allongement de la durée de vie des contrats", a expliqué le groupe. Il a ainsi confirmé son objectif d'une production brute de 35.000 barils par jour cette année dans ce pays africain, contre 29.000 l'an dernier, une performance qui était déjà supérieure aux 27.000 escomptés. Le volume vendu a augmenté de 26 % à 19.580 barils par jour.
Maurel et Prom cherche par ailleurs du pétrole, directement ou via des partenaires, en Colombie, au Gabon, au Mozambique et en Namibie, et plus récemment en Birmanie et au Québec. Au Mozambique, deux forages sont prévus cette année, aux enjeux potentiellement majeurs. "En cas de succès, c'est quelque chose qui peut augmenter les réserves de Maurel et Prom de 50 %", a souligné Jean-François Hénin. Le groupe produit également un peu de gaz en Tanzanie, où il fournit une usine locale. "Les négociations avec les autorités tanzaniennes concernant la fourniture de 80 millions de pieds cube par jour pour une phase de commercialisation début 2015, se poursuivent", selon lui.

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