Michelin va souffrir plus que prévu de l'euro fort

L'euro fort pèse sur les résultats de Michelin qui s'attend à souffrir plus que prévu cette année de la vigueur de la monnaie unique après le net repli du chiffre d'affaires enregistré en valeur au troisième trimestre.
Michelin a dévoilé lundi 28 octobre un chiffre d'affaires en baisse de 5,8 % sur un an de juin à septembre, à 5,1 milliards d'euros, alors que ses ventes en volume sur la même période ont rebondi (+ 2 %) après leur repli de 1,5 % au premier semestre. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires a reculé de 5,3 % à 15,3 milliards. Cette baisse touche ses différentes activités, c'est-à-dire la vente de pneus tourisme et camionnettes, de pneus poids lourds et les activités de spécialités (génie civil, agricole, deux roues et avion).

Stabilité des ventes

Le directeur financier du groupe clermontois, Marc Henry, a averti que l'impact des taux de change serait "clairement plus fort qu'attendu" sur l'ensemble de l'année. À "la baisse du dollar américain et du yen" attendus en début d'année s'ajoutent "la chute, au troisième trimestre, d'autres devises par rapport à l'euro", précise Michelin. Il espère compenser ces effets négatifs par "un pilotage renforcé de sa marge brute et de l'ensemble de ses coûts". Les variations de taux de change lui ont déjà coûté 431 millions d'euros entre janvier et septembre. Par conséquent, le fabricant de pneus table désormais pour 2013 sur un résultat opérationnel qui pourrait être supérieur à celui de 2012 de l'ordre de 150 millions d'euros, hors éléments non récurrents et effets de change. Il tablait auparavant sur une stabilité de son résultat opérationnel avant éléments non récurrents, mais en incluant les effets de change. Le géant français du pneu maintient son objectif de stabilité des ventes en volume sur l'année avec une faible reprise des marchés attendue dans les marchés matures et une croissance dans les nouveaux marchés, ainsi que d'"un flux de trésorerie "cash flow" libre en ligne avec l'objectif structurel de 500 millions d'euros et d'une rentabilité des capitaux employés supérieure à 10 %".
Michelin a lancé une restructuration de ses activités en France. Il a annoncé en juin 2013 son intention d'arrêter de produire des pneus poids lourds sur son site de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) à partir du premier semestre 2015, ce qui entraînera la suppression d'environ 700 postes. Le géant du pneumatique veut regrouper la production de pneus poids lourds, victime de la baisse de la demande en Europe, dans son usine de La Roche-sur-Yon (Vendée).

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