Mistral : le travail continue à Saint-Nazaire

La suspension de la livraison du premier des deux navires Mistral construits aux chantiers STX de Saint-Nazaire pour la Russie n'affecte pas la vie des chantiers navals, a affirmé jeudi 4 septembre le maire de la ville, tandis que se poursuivait l'assemblage du second bâtiment. "Les contrats sont toujours en cours, le président me l'a confirmé", a déclaré le maire de Saint-Nazaire, David Samzun. "La vie des contrats va se poursuivre, les essais en mer dans quelques jours" pour le premier navire, le «Vladivostok», "et la poursuite de la construction du second navire qui est cours", a-t-il expliqué. "La président m'a confirmé que les contrats étaient toujours en cours et qu'ils se dérouleront normalement", a-t-il ajouté. "Le seul point nouveau c'est la date de livraison qui pourrait être remise en cause", a dit David Samzun. "L'Élysée a expliqué que les conditions pour livrer ce navire n'étaient pas réunies à ce jour compte tenu de l'aggravation de la situation en Ukraine mais il n'y a pas eu de directive pour arrêter la construction des navires", a confirmé à Paris une source proche du dossier. "Si malheureusement la situation internationale continuait à se dégrader, bien évidemment la livraison de ces navires ne serait plus envisageable" et "dans ce cas, la solidarité nationale et même européenne devrait intervenir pour que notre bassin d'emploi ne souffre en aucune manière sur le plan économique et donc social", a précisé le maire.
Les marins russes, arrivés depuis quelques semaines dans la ville, continuaient jeudi 4 septembre leur formation chez STX sur le premier bâtiment de projection et de commandement (BPC), le «Vladivostok», dont la construction est terminée. La construction du second BPC, le «Sébastopol», pour lequel il reste environ un an de travail, se poursuit aussi. La décision diplomatique de la France est "compréhensible" selon la CFDT, et elle "ne ferme pas complètement la porte à ces livraisons", rappelle le syndicat. Le premier BPC est terminé et prêt à être livré "à notre «client» qui n'est autre que la DCNS", rappelle le syndicat, plus inquiet pour le second navire et les emplois concernés (300 à 400 personnes) en cas de poursuite de la crise ukrainienne. Le groupe DCNS (codétenu par l'État et le groupe Thales), fabricant du Mistral, n'a pas souhaité communiquer quelles seraient les pénalités en cas de non-livraison. À la veille d'un sommet de l'Otan dominé par la crise ukrainienne, Paris a suspendu mercredi 3 septembre la livraison à la Russie du premier des deux porte-hélicoptères Mistral, cédant aux critiques de plusieurs alliés, à commencer par les États-Unis. La vente à la Russie de deux Mistral, conclue en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a été évaluée à environ 1,2 milliard d'euros. Ces bâtiments sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères, des chars, ou accueillir un état-major embarqué.

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