Mory Ducros placé en redressement

Le numéro deux français du transport routier de colis, Mory Ducros, qui emploie plus de 5.000 personnes, a été placé mardi 26 novembre en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois pour tenter de surmonter ses difficultés et trouver un repreneur.
Mory Ducros a été placé en redressement judiciaire le 26 novembre. Le tribunal de commerce de Pontoise a ouvert, comme le sollicitait l'entreprise, une procédure de redressement avec une période d'observation de six mois. "Cette période d'observation est l'occasion d'élaborer avec le soutien des pouvoirs publics une solution pour l'avenir", a déclaré André Lebrun, président d'Arcole Industries, propriétaire de Mory Ducros. Aujourd'hui, "il est essentiel de conserver la confiance de l'ensemble des clients", a-t-il ajouté, s'employant également à rassurer les salariés : "Les salaires seront payés, 13e mois compris".

Une reprise globale

La direction de Mory Ducros a assuré qu'elle visait "une solution de reprise globale". Mory Ducros et Arcole Industries se disent "convaincus de la possibilité de bâtir un périmètre viable au sein du groupe", sans préciser les contours d'un éventuel plan de restructuration. "Des investisseurs de premier plan, industriels et financiers, ont d'ores et déjà marqué leur intérêt", ces contacts laissant "penser qu'un projet de reprise pourrait être présenté rapidement", a ajouté la direction.
La mise en redressement fait suite au dépôt de bilan de l'entreprise, annoncé vendredi 22 novembre aux salariés, l'un des plus importants en France depuis la faillite de Moulinex en 2001. La procédure, qui gèle temporairement les dettes antérieures de l'entreprise, va lui permettre de poursuivre son activité. Le tribunal a retenu le 31 octobre comme date de cessation des paiements et une prochaine audience fixée au 20 décembre.
"L'objectif est maintenant de sauver l'entreprise et un maximum d'emplois. Tout le monde va se retrousser les manches et, dès demain, tout le monde repart au boulot pour rassurer les clients", a affirmé le secrétaire du comité d'entreprise, Denis Jean-Baptiste (CFDT), qui s'exprimait au nom de tous les syndicats. Le CE était représenté à l'audience par Thomas Hollande, fils du président et avocat au cabinet LBBA. Le tribunal de commerce a désigné deux administrateurs judiciaires, dont l'un chargé spécialement de faire le lien avec les salariés.
Avant l'audience, une centaine de conducteurs de camions avaient manifesté devant le tribunal où se jouait leur avenir, mais aussi celui de 2.000 sous-traitants. Au Mans, une cinquantaine ont défilé jusqu'à la préfecture, où une délégation a été reçue, comme à Toulouse. Les syndicats craignent des suppressions d'emplois massives.

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