New Delhi échoue à imposer la nouvelle taxe contre la pollution

Les autorités de New Delhi ont été incapables d'imposer la nouvelle taxe contre la pollution visant les camions, qui devait entrer en vigueur dimanche 1er novembre pour améliorer la qualité de l'air de la capitale la plus polluée du monde.
La Cour suprême indienne a approuvé le mois dernier un plan expérimental de quatre mois imposant une taxe de 700 roupies (10 euros) pour les véhicules commerciaux et de 1.300 roupies (18 euros) pour les camions entrant dans la ville de New Delhi. Mais les sociétés sous-traitantes déjà chargées de collecter des taxes dans la capitale ont refusé d'appliquer cette décision entrée en vigueur le 1er novembre, avançant l'absence de directives claires de la part des autorités de Delhi. "Nous n'avons pas appliqué la nouvelle "taxe verte" la nuit dernière. Il y a toujours trop de confusion, pas de communication adéquate ni de personnel formé ni d'instructions sur les pass mensuels", a indiqué un responsable de ces sociétés.
Les camions sont interdits de circulation dans la ville pendant la journée mais chaque soir à compter de 20 heures, plus de 50.000 entrent dans la mégapole, selon le Centre for Science and Environment (CSE), basé à Delhi. Selon ce centre d'études indépendant, les camions représentent un tiers de la pollution à Delhi dont les émissions s'ajoutent au cocktail déjà très nocif de rejets industriels et de poussières des chantiers de construction. New Delhi est la capitale affichant le taux le plus élevé de particules fines pm2,5, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"C'est une marque de mépris envers la justice", a réagi Sunita Narain, directrice du CSE, après l'échec de dimanche. "Cette taxe n'est imposée qu'en raison de la pollution à Delhi". Delhi était sous un épais nuage de pollution lundi 2 novembre, imputé aux fermiers des États voisins qui brûlent leur chaume après les moissons. Le sous-traitant choisi par les autorités de la capitale pour la collecte de la taxe, SMYR Consortium LLP, a indiqué qu'il manquait de main-d'œuvre et des outils pour effectuer sa tâche.
"Nous n'avons pas pu commencer à collecter la taxe et cela pourrait s'avérer impossible dans le futur", a dit Kishore Agrawal, un responsable de SMYR. Les autorités s'inquiètent en particulier pour la sécurité du personnel chargé des péages, souvent malmené par les automobilistes sur les routes indiennes. Les différentes parties doivent se réunir mercredi 4 novembre.

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