Non lieu requis pour le crash de Charm el-Cheikh

Douze ans après le crash du Boeing 737 qui avait fait 148 morts, dont 134 Français, à Charm el-Cheikh (Égypte), le parquet de Bobigny a estimé que des poursuites n'étaient pas justifiées et a requis un non-lieu.
Le 3 janvier 2004, l'appareil de la compagnie égyptienne à bas coût Flash Airlines s'était abîmé en mer Rouge, trois minutes après son décollage de la station balnéaire à destination de Paris. "Nombreux manquements", "calculs approximatifs", "analyses sommaires entraînant de mauvaises décisions" : le parquet de Bobigny a expliqué le 18 janvier avoir estimé que "les éléments du dossier d'instruction (...) ne permettaient pas de retenir d’autre hypothèse que celle des fautes imputables à l'équipe de pilotage". Or, "les pilotes étant décédés dans l'accident, le parquet conclut à l’extinction de l'action publique", ajoute le ministère public. L'enquête judiciaire pour "homicides involontaires" avait été ouverte le jour de la catastrophe. Elle avait donné lieu à 37 tomes de procédure, sans qu'aucune mise en examen ne soit prononcée.
"Toutes les fautes sont ramenées sur les pilotes, qui ne sont plus là. C'est bien pratique !", a réagi, excédé, le président de l'association des familles de victimes, Claude Fouchard. "Or des responsables, il y en a", a-t-il poursuivi, évoquant "la société Flash Airlines", "qui faisait voler des avions pourris, avec des équipages de pieds nickelés, extrêmement fatigués". La compagnie a été liquidée il y a un peu plus de dix ans.
Sarah Brethes

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