Petroplus : pas d'offre mais des pistes

Les administrateurs judiciaires de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, près de Rouen, n'ont pas reçu d'offre ferme de reprise "en l'état", alors que le délai de dépôt des dossiers expirait vendredi 25 mai au soir, mais des négociations se poursuivent, a indiqué la direction du site.
Concernant la reprise de Petroplus, l'intersyndicale de la raffinerie a annoncé vendredi 25 mai dans l'après-midi voir recensé "au moins" quatre dossiers "sérieux" de reprise. Cependant, selon la direction, "les marques d'intérêt reçues à ce jour et demeurant actives n'ont pas permis d'aboutir à une offre ferme en l'état". Elle a précisé que l'offre du groupe Klesch datant de mars et qui prévoit le maintien de 410 emplois sur 550 restait toujours "valable" et que les discussions, "y compris avec la nouvelle équipe gouvernementale", se poursuivaient pour permettre son aboutissement. La direction a ajouté que deux autres "pistes", pour lesquelles les candidats ont requis "la confidentialité", continuaient d'être "explorées". Selon elle, les administrateurs judiciaires pourraient "fixer un nouveau calendrier de dépôt formel des offres en fonction de l'évolution du dossier". Elle a ajouté que des réunions "importantes" devaient se tenir "dans les prochains jours" avec pour objectif de "faire aboutir des projets courant juin".
La direction a rappelé que le tribunal de commerce de Rouen doit statuer le 24 juillet sur l'issue de la période d'observation de six mois ordonnée fin janvier. Il pourra soit "retenir un projet de cession", soit "prononcer l'arrêt de l'activité", soit encore "proroger" cette période. Par ailleurs, elle a annoncé que les unités de la raffinerie seront "techniquement" en mesure de fonctionner à nouveau le 7 juin pour honorer un contrat ponctuel conclu avec Shell. "La date effective du redémarrage reste en revanche à fixer, étant dépendante de discussions préalables avec Shell mais également de sa compatibilité avec le calendrier de projets de reprise", a-t-elle précisé.

Quatre repreneurs selon les syndicats

De son côté, l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie a dit avoir recensé "au moins" quatre dossiers "sérieux" de reprise de l'entreprise. "Une trentaine d'entreprises intéressées ont ouvert la porte et parmi elles au moins quatre ont un dossier sérieux", a assuré son porte-parole, Yvon Scornet, sans citer de noms. Selon cette source, les administrateurs judiciaires doivent faire le point cette semaine avec la direction et l'intersyndicale sur ces offres et sur la situation de l'entreprise. Yvon Scornet a rappelé que l'intersyndicale voulait comme repreneur "un industriel sérieux" et pas "un financier qui viendrait pour toucher des aides de l’État et qui repartirait quelques mois plus tard". La raffinerie Petroplus de Petit-Couronne est à l'arrêt depuis début janvier faute d'approvisionnement en brut, à la suite de la faillite de sa maison mère suisse.

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