Peu de candidats pour la filière liquide à Florange

Sur la centaine de candidats ayant contacté ArcelorMittal pour une éventuelle reprise de ses hauts-fourneaux de Florange, en Moselle, il n'en reste qu'une poignée, ont indiqué mardi 6 novembre des représentants syndicaux, à l'issue d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire. Lors de cette réunion, Hervé Bourrier, PDG d'ArcelorMittal France, a présenté un exposé sur le processus engagé, mais n'a cité "aucun nom, aucun montant", a rapporté Jean-Marc Vecrin, élu CFDT. La piste du russe Severstal n'a pas été confirmée. Mais, selon ce responsable syndical, ArcelorMittal "joue le jeu : ils sont partis de loin avec beaucoup de prétendants, des financiers, des entreprises. L'entonnoir s'est rétréci et on nous dit aujourd'hui qu'il en resterait moins de cinq", a ajouté M. Vecrin. François Pagano (CFE-CGC) a évoqué "une petite dizaine" de candidats encore en lice et indiqué que la direction avait affirmé qu'elle seule prendrait la décision finale.
Un nouveau CCE extraordinaire est convoqué pour le 19 novembre au siège français du n° 1 mondial de l'acier, près de Paris, pour faire le point sur les repreneurs, ce qui laisse penser à certains syndicats que, "s'il y a des candidats sérieux, le processus serait au niveau des conclusions de l'accord". "Nous sommes à dix jours de savoir s'il y a un repreneur", a dit M. Bourrier, selon Walter Broccoli (FO).
Le 1er octobre, ArcelorMittal annonçait la fermeture définitive de la "phase liquide", c'est-à-dire le processus de fabrication depuis les matières premières (fer et charbon) jusqu'à l'obtention d'acier brut non traité. Cette filière inclut les hauts-fourneaux, à l'arrêt depuis quatorze mois. La direction laissait soixante jours au gouvernement pour trouver un repreneur. Les 629 salariés de la filière liquide - sur les 2.500 de Florange - feraient partie de la cession, ont par ailleurs rapporté des élus du CCE, et le périmètre de l'offre reste inchangé (hauts-fourneaux, agglomération, c'est-à-dire lieu où le minerai est transformé avant d'être utilisé dans les hauts-fourneaux), aciérie et cokerie (cuisson du charbon), selon M. Pagano.
Mardi, les élus du CCE ont par ailleurs demandé à la direction d'ArcelorMittal si le projet Ulcos, qui vise à faire gagner 20 % de productivité à un haut-fourneau et réduire les émissions de CO2 en association avec du captage-stockage, pouvait être un atout pour la reprise. Ce projet, selon les syndicats, est désormais en troisième position sur la liste de projets de captage-stockage de CO2 présélectionnés par la Commission européenne, qui doit en retenir deux ou trois dans les prochaines semaines et en financerait une partie.
Par ailleurs, les élus du CCE disent avoir été informés d'un plan à venir pour les sites Atlantique-Lorraine. "Tous les pans d'activités vont être réorganisés, industrie, automobile, packaging, etc..", rapporte M. Pagano. Pour FO, ce sont les 600 emplois du packaging (boîtes de conserves et emballage de boissons) qui "sont menacés".

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