Pierre Frogier veut que l'État prenne le contrôle de la SLN

Le sénateur de Nouvelle-Calédonie, Pierre Frogier (Les Républicains), a souhaité vendredi 19 février que l'État prenne le contrôle de la Société Le Nickel, en grande difficulté financière, pour "rassurer" durant les discussions sur l'avenir politique de l'archipel. En vue du référendum d'autodétermination qui aura lieu au plus tard en 2018, des débats sont en cours entre l'État, la droite non indépendantiste et les indépendantistes sur les différentes hypothèses institutionnelles possibles. Lors d'une réunion début février à Matignon, les partenaires ont affirmé que le nickel, dont l'île abrite un quart des ressources mondiales, était un élément "indissociable" de ces échanges. À cette occasion, l'État s'était également engagé à soutenir la filière nickel d'Eramet, en plein marasme en raison de la dégringolade des cours. "Cela ne doit pas être qu'une décision de principe, il faut des actes", a également indiqué Pierre Frogier. Interrogé sur la manière dont l'État, qui possède 26 % du capital d'Eramet, pourrait s'emparer du contrôle de la SLN, il a répondu : "Ce qui est important, c'est la décision politique après ce n'est pas difficile de mettre tout ça en musique". Le capital de la SLN est détenu à 56 % par Eramet, 34 % par les provinces calédoniennes (STCPI) et 10 % par le sidérurgiste japonais Nishin Steel. Premier employeur du Caillou, la SLN a accusé une perte opérationnelle courante de 261 millions d'euros en 2015. Lors d'un conseil d'administration mercredi, Eramet lui a octroyé une avance de 30 millions d'euros, en plus des 120 millions déjà accordés en décembre, pour survivre jusqu'en juin. "Cette situation n'est pas due qu'aux conditions de marché mais aussi à l'incompétence de Patrick Buffet (PDG d'Eramet) et à l'appétit de la famille Duval (37 % d'Eramet)", a taclé l'élu Les Républicains. Il a sévèrement mis en cause "le milliard d'euros investi pour rien en Indonésie" par Eramet, dans un projet d'usine hydrométallurgique qui est désormais mis en sommeil alors qu'il fallait "investir dans l'usine qui fonctionnait ici". Les déclarations de Pierre Frogier interviennent tandis qu'en marge du conseil d'administration, Patrick Buffet s'est dit mercredi "ouvert à des discussions" sur l'évolution de l'actionnariat de la SLN. Il s'y était jusqu'alors fermement opposé.

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