Port autonome de Paris : une gouvernance "obsolète" devant "être réformée"

La gouvernance du Port autonome de Paris (PAP), premier port fluvial de France, "doit être réformée" en diminuant le nombre de membres de son conseil d'administration et en en excluant les représentants des clients, estime la Cour des comptes.
Dans un rapport rendu public mardi 26 juillet, la Cour, qui s'est penchée sur la gestion du PAP de 2009 à 2015, dénonce "une gouvernance obsolète", avec un conseil d’administration "au format excessif (32 membres) et auquel siègent des représentants des clients du port". "Les règles visant à prévenir les conflits d’intérêts (...) sont insuffisamment appliquées alors que la composition du conseil d’administration aurait dû conduire le commissaire du gouvernement et la tutelle à une vigilance renforcée", souligne-t-elle. La Cour relève aussi la participation au conseil d’administration "de personnes dont la nomination n’a pas été faite selon les formes requises et le respect insuffisant d’un certain nombre de ses règles de fonctionnement interne". Elle recommande de limiter à 20 le nombre de membres du conseil "en en retranchant les représentants des clients et en instituant un conseil de développement représentant les milieux professionnels, sociaux et associatifs".
Concernant le groupement d'intérêt économique Haropa, qui réunit les ports du Havre, de Rouen et de Paris, la Cour estime que "les limites constatées dans sa gouvernance, les difficultés rencontrées par le modèle économique des GPM (Grands Ports maritimes) ainsi que leurs besoins d’investissement rendent nécessaire d’approfondir encore la coopération interportuaire sur l’axe Seine". Elle préconise de "coordonner la politique d’investissement des trois ports et de mutualiser son financement".
Elle juge par ailleurs "inaboutie" la gestion prévisionnelle des emplois et épingle l'organisation du temps de travail hebdomadaire sur quatre jours qui concerne la quasi-totalité des 202 salariés du PAP. Cette organisation "ne facilite pas la conduite des projets, qui tendent à s'étaler dans le temps", estime-t-elle, préconisant "un pointage automatisé pour s'assurer du respect des horaires". Dans sa réponse à la Cour, la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, écrit notamment qu'"une modernisation" de la gouvernance du PAP "pourrait être examinée dans les prochains mois" et que la gestion des emplois "pourra utilement faire l'objet de discussions dans le cadre des instances de gouvernance du port". De son côté, la direction générale de Ports de Paris indique que la gestion des emplois a donné lieu à "plusieurs plans d'action thématiques" et que le développement de la mutualisation au sein d'Haropa va être examiné.

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