Port d'Anvers : de 0 à 200 millions de tonnes, 900 ans d'histoire

En 2015, le port d'Anvers va dépasser pour la première fois les 200 millions de tonnes de marchandises. Sa riche histoire du port d'Anvers a débuté au Moyen Âge, avec le transport de personnes et de biens de et vers l'Angleterre (vin, coton, textile...) du XIIe au XVe siècle. À cette époque, une série d'inondations le long de l'Escaut facilite l'accès au port depuis la mer.
En 1585, Anvers tombe aux mains des Espagnols. En réponse, les Néerlandais ferment le fleuve. Le port perd son statut de haute place du commerce international et se mue en port intérieur.
Il faut attendre près de 300 ans pour que le péage imposé par les Néerlandais soit aboli. Entre-temps, pendant l'occupation française (1795-1815), Napoléon Bonaparte a construit quais et chantiers navals pour faire d'Anvers un port militaire pour attaquer l'Angleterre. En 1863, le port est à nouveau ouvert au trafic commercial, en pleine révolution industrielle. Anvers atteint 1 million de tonnes en 1869. En moins de trente ans, la longueur de quai et le trafic sont multipliés par six grâce aux exportations de produits sidérurgiques semi-finis.
Le début du XXe siècle marque une nouvelle accélération. En 1913, un total de 7.056 navires escalent à Anvers. Le pré et post-acheminement vers l'hinterland est majoritairement assuré par rail et barge. 10,3 des 19 millions de tonnes traitées par le port sont acheminée par le fleuve. À peine ralenti par la Première Guerre mondiale, Anvers atteint 26 millions de tonnes de fret en 1929.
Après avoir profité de sa situation proche du front lors de la Seconde Guerre mondiale, le port d'Anvers bénéficie du plan Marshall, qui l'aide à développer le plus grand complexe pétrochimique d'Europe. Le premier quai pétrolier est construit en 1951, rebaptisé plus tard quai Marshall. La composition du trafic change radicalement. Les hydrocarbures et les minerais prennent une part prépondérante de l'activité.
En 1964, le trafic est de 50 millions de tonnes. La standardisation des chargements et le conteneur font leur apparition. La manutention se mécanise et les terminaux se spécialisent. Dès les années 70, le port s'étend sur la rive gauche de l'Escaut, un premier pipeline est construit vers Rotterdam.

100 millions de tonnes en 1990

En 1990, Anvers traite 100 millions de tonnes. La mondialisation s'impose comme une réalité. Les sociétés s'internationalisent, la taille des navires augmente et le conteneur connaît une croissance exponentielle. De nouveaux terminaux sur le fleuve sont nécessaires.
Le trafic atteint 150 millions  de tonnes en 2004, il en gagnera encore 50 millions en onze ans. Les investissements publics et privés ne tarissent pas et permettent à Anvers de confirmer sa place de numéro deux européen. La troisième campagne de dragage continue de garantir l'accès aux plus gros navires du monde, les anciens sites de stockage de vracs solides sont remplacés par des cuves à vracs liquides.
Aujourd'hui, le port qui s'apprête à atteindre les 200 millions de tonnes de fret annuels génère près de 150.000 emplois directes et indirects. Il prévoit de se doter de nouvelles capacités pour le traitement des conteneurs d'ici 2020 sur la rive gauche de l'Escaut afin de poursuivre sa croissance et son histoire.

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