Privatisation d'Aéroports de Lyon : les actionnaires locaux pleinement associés

Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a rassuré les actionnaires locaux d'"Aéroports de Lyon au sujet de la vente des 60 % de la société gestionnaire appartenant à l’État. Il a promis de les associer à l’élaboration du cahier des charges.
Les responsables de la CCI de Lyon, de la métropole de Lyon et du Conseil régional de Rhône-Alpes ont rencontré Emmanuel Macron afin de faire le point sur le dossier d’ouverture du capital des aéroports de Lyon et de Bron.
Ils ont précisé qu’ils n’étaient pas opposés à la sortie de l’État du capital de la société des Aéroports de Lyon "si cette évolution permettait d’inscrire Lyon-Saint-Exupéry dans une dynamique de croissance renforcée". L’aéroport de la métropole lyonnaise fait face sur sa propre zone de chalandise à la concurrence frontale de l’aéroport de Genève, une concurrence qui pourrait présenter des aspects complémentaires avec cette infrastructure qui ne peut plus s’étendre et qui a manifesté son intérêt pour rejoindre le consortium d’investisseurs qui répondra à l’appel d’offres.

Vision commune et pérenne

Les responsables rhônalpins ont aussi pointé "la nécessité de pouvoir répondre positivement aux attentes des compagnies qui souhaitent ouvrir des liaisons aériennes depuis Lyon". "La privatisation ne peut en effet être abordée indépendamment de la question de l’ouverture des droits de trafic à Lyon", remarque Emmanuel Imberton, président de la CCI de Lyon en pensant à "la position de l’État qui bloque le déploiement de la ligne Lyon-Dubaï pour protéger Air France et ADP". Plusieurs ouvertures de lignes ont eu lieu ces dernières semaines dont la liaison Lyon-Montréal et il a sans doute été fortement question d’une éventuelle ligne Lyon-Shanghaï lors du dernier voyage en Chine du sénateur-maire de Lyon.
Lors de la réunion à Paris le ministre de l’économie a indiqué aux responsables économiques et politiques rhônalpins que la concertation sur l’élaboration du cahier des charges concernant l’ouverture du capital allait s’engager à la rentrée et que conformément au texte de loi, les actionnaires locaux seront pleinement associés à l’élaboration de ce cahier des charges et de la consultation qui sera mise en œuvre pour sélectionner le candidat à la reprise des 60 % de l’État dans la société des Aéroports de Lyon. La CCI de Lyon possède 25 % du capital des ADL. L’opération pourrait rapporter 400 à 450 millions d’euros à l’État.
Le repreneur devra avoir une vision commune et pérenne sur le développement de cette infrastructure majeure de la métropole et de la région, en phase avec les espoirs des responsables économiques et politiques, afin que l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, qui rêve de devenir la deuxième porte d’entrée aérienne en France, prenne résolument une dimension plus internationale ? "Nous devrons avoir des garanties et être sûrs qu’il ne s’agira pas uniquement d’une opération strictement financière" relève Jean-Jack Queyranne, président du Conseil régional de Rhône-Alpes.
L’aéroport de Lyon figure au 47e rang européen pour l’importance de son trafic passagers (8,5 millions) alors que Rhône-Alpes arrive à la 7e place des régions européennes.

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