Le président de Renault Trucks SAS (groupe Volvo), Stephano Chmielewski, qui avait créé la polémique vendredi en qualifiant les salariés en arrêt maladie de "voleurs", quittera ses fonctions le 1er novembre, deux mois plus tôt que prévu.
Le successeur de M. Chmielewski, "Heinz-Jürgen Löw, actuel directeur de Renault Trucks Europe, prendra ses nouvelles fonctions dès le 1er novembre", au lieu du 1er janvier 2012. Le groupe, qui justifie cette décision par la volonté "d'améliorer l'efficacité de la réorganisation" prévue au sein de Volvo, rejette tout lien avec les propos tenus vendredi par M. Chmielewski. "Il n'y a aucune relation de cause à effet", a assuré la direction. Les syndicats de Renault Trucks, qui avaient exprimé leur "indignation" suite à l'intervention de M. Chmielewski, ne partagent pas cette position. La CGT et la CFDT "pensent" que ce départ anticipé est lié à ses propos. Pour Frédéric Panetié, délégué syndical de la CGT, selon qui les salariés ont été informés "sur le réseau interne en début de semaine", "c'est la réaction de la direction de Volvo, mais le mal est fait, cela ne change rien aux propos inadmissibles" du président de Renault Trucks SAS. Vendredi, M. Chmielevski avait dénoncé le taux d'absentéisme chez Renault Trucks, passé depuis 2009 de 3,5 % à 12 % selon lui, qualifiant ces "12 % de gens qui prennent des cours de vélo le dimanche et se déclarent malades (le lundi)" de "voleurs". Un comité central d'établissement, présidé par M. Löw, s'est réuni hier. À partir du 1er novembre, M. Chmielevski prendra la direction des ventes au gouvernement du groupe Volvo.
