Renault Trucks confirme 508 suppressions d'emplois

La direction de Renault Trucks SAS a confirmé mercredi 19 mars en CCE à Saint-Priest (Rhône) la suppression de 508 emplois en France, dont 319 sur le site de Lyon, a-t-on appris de sources syndicales. Les autres sites affectés sont l'usine de Blainville (Orne) où 128 postes devraient être supprimés, "conséquence des gains de rentabilité exigés par les actionnaires". Ces chiffres ont été annoncés aux organisations syndicales de Renault Trucks réunies en comité central extraordinaire (CCE) à Saint-Priest (Rhône). Outre les 508 postes en CDI, 800 prestataires et intérimaires devraient disparaître, souligne la CFDT qui s'inquiète des "conséquences psycho-sociales et de la charge de travail pour les salariés qui resteront" et appelle la direction à la "vigilance" sur ce point. Ces suppressions d'emplois "ne sont que des licenciements boursiers", dénonce pour sa part la CGT.
Le 4 mars, le groupe automobile suédois Volvo, numéro deux mondial des poids lourds, avait annoncé envisager de supprimer 508 emplois sur 8.900 postes en France, pour l'essentiel dans sa filiale de véhicules industriels Renault Trucks. Présenté en CCE, ce projet entre dans le cadre d'un plan de restructuration globale du constructeur, prévoyant 4.400 réductions d'effectifs à l'échelle mondiale. Renault Trucks SAS "profite de la réorganisation du groupe pour externaliser un certain nombre d'activités", dénonce la CFDT, citant le cas des "maintenances des bâtiments de Blainville et Bourg-en-Bresse, alors même qu'elles viennent juste d'être transférées vers RES (Real Estate Services) fin 2013". Le syndicat déplore en outre l'absence "d'objectifs chiffrés" dans ce projet qui "s'inscrit dans une démarche de sauvegarde de la compétitivité" et sur son opportunité, alors que "la masse salariale chez Renault Trucks ne représente que 15 à 20 % du chiffre d'affaires".
"La CFDT attend des réponses claires à de nombreuses questions et sera contre ces suppressions de postes en France", prévient le syndicat, qui "négociera toutes les mesures permettant de ne pas avoir de salariés licenciés". Environ "750 à un millier" de salariés, principalement des techniciens et des cadres, s'étaient rassemblés à partir de 10 h 30 devant le site de Saint-Priest et plusieurs d'entre eux ont fait irruption dans la salle pour interpeller la direction, selon la CGT. Le fabricant de poids lourds a eu une année 2013 difficile. Il a vu son chiffre d'affaires chuter de 9 % sur l'année et a dégagé un bénéfice net trois fois moindre que l'année précédente, à 3,80 milliards de couronnes (430 millions d'euros). Le groupe suédois Volvo ne fabrique plus que des poids lourds depuis 1999, année où il a vendu sa marque automobile à l'américain Ford, qui l'a revendue en 2010 au chinois Geely.

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