Réouverture de deux terminaux pétroliers en Libye

Les autorités libyenne et les autonomistes sont parvenus dimanche 6 avril à un accord pour ouvrir deux des quatre ports pétroliers bloqués depuis juillet, a rapporté l'agence officielle Lana. Des hommes armés qui faisaient partie des gardes des installations pétrolières bloquent depuis juillet ces sites de l'est du pays, empêchant les exportations de brut.
L'annonce de la réouverture des ports de Zwitina et d'Al-Hariga a été faite à Zwitina en présence de membres du gouvernement et du chef des rebelles, Ibrahim Jodhrane, autoproclamé en août président du bureau politique de la Cyrénaïque (région orientale), selon Lana.
Une source proche des négociations a précisé que les deux parties se sont en outre accordées un délai de deux à quatre semaines pour trouver un accord final permettant la levée du blocage des deux autres ports : Ras Lanouf (200.000 b/j) et al-Sedra (350.000 b/j). Le port de Zwitina a une capacité d'exportation de 100.000 barils par jour, contre 110.000 b/j pour le terminal d'al-Hariga.
Le chef des rebelles Ibrahim Jodhrane avait dans un premier temps justifié le blocage des terminaux en accusant le gouvernement de corruption. Les rebelles ont ensuite rapidement affiché leurs véritables intentions en réclamant l'autonomie de la Cyrénaïque, et en annonçant la mise en place d'un gouvernement local, ainsi que d'une banque et d'une compagnie de pétrole.
Début mars, ils ont franchi une nouvelle étape et tenté de vendre du brut pour leur compte. Mais le pétrolier chargé de cette cargaison a été arraisonné par la marine américaine, qui a remis aux autorités libyennes l'équipage ainsi que trois rebelles se trouvant à bord. Ces trois Libyens ont été libérés le 31 mars, comme l'exigeaient les rebelles pour entamer les négociations avec les autorités. Deux jours plus tard, le gouvernement a aussi annoncé le transfert du siège des gardes des installations pétrolières chez les rebelles, à Brega. Cette décision a été imposée par les autonomistes qui exigent également le versement de la totalité de leurs salaires – suspendus depuis le début de leur mouvement – ainsi qu'un référendum sur l'autonomie de la Cyrénaïque.
Le blocage des ports pétroliers a provoqué une chute de la production à 250.000 barils par jour, voire moins, contre près de 1,5 million de barils par jour en temps normal.

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