Réseau ferré de France creuse sa perte nette en 2014

Réseau ferré de France, qui gère le réseau ferroviaire français, devenu au 1er janvier SNCF Réseau, a vu sa perte nette se creuser en 2014, à 213 millions d'euros, au lieu de 60 millions en 2013.
Réseau ferré de France (RFF) creuse sa perte nette en 2014, à 213 millions d'euros. Le chiffre d'affaires est toutefois en progression de 4 %, à 5,9 milliards d'euros, tandis que le trafic de trains de voyageurs est en recul de 1,8 % - du fait notamment de la grève du mois de juin, explique RFF - celui de trains de fret diminue de 0,5 %. "Cette performance n'a pas pu absorber l'intégralité du service de la dette et la campagne de mise en service des immobilisations", ce qui a creusé la perte nette, détaille RFF. La marge opérationnelle s'inscrit en augmentation de 8 % à 2,1 milliards d'euros. Le résultat opérationnel courant s'établit à 1,1 milliard d'euros, en repli par rapport à l'exercice 2013 (1,2 milliard), "compte tenu de l'augmentation des charges d'amortissement et des frais financiers", souligne RFF.
La dette de RFF s'élève à 36,78 milliards d'euros fin 2014, en augmentation de 3,1 milliards, ce qui "traduit pour moitié le déficit structurel du réseau existant et pour l'autre le financement des investissements de développement". L'objectif est de stabiliser la dette, a rappelé le président de SNCF Réseau, Jacques Rapoport, soulignant toutefois que "les perspectives ne sont pas bonnes". Jusqu'en 2017, la dette "augmente d'un milliard d'euros par an au titre de notre contribution" à la construction en cours de quatre LGV.

L'exercice 2014 est le dernier pour RFF

L'exercice 2014 est le dernier pour RFF, devenu SNCF Réseau au 1er janvier 2015, avec la mise en œuvre de la réforme ferroviaire, votée en août. En 2014, plus de 2,8 milliards d'euros ont été investis dans la mise à niveau du réseau existant, contre 2,7 milliards l'an passé. Parallèlement, l'investissement pour le développement de nouveaux projets est passé de 4,9 à 3,8 milliards. Au total, les investissements ont diminué de 12 %, pour un montant total de 6,8 milliards d'euros.
"Il faudrait accroître encore l'effort de renouvellement pour atteindre la stabilisation, et ensuite, la réduction de l'âge moyen" du réseau, a précisé Jacques Rapoport, ajoutant que le sujet est "au cœur de la discussion engagée avec les pouvoirs publics, sur le contrat de performance prévu par la loi". "Nous visons, pour le ferroviaire public français, l'excellence internationale. Il y a beaucoup de progrès à faire", a-t-il indiqué. Le gestionnaire du réseau ferroviaire veut passer avec ses fournisseurs des partenariats industriels leur donnant de la visibilité, a détaillé Jacques Rapoport : "Si nous achetons des prestations très limitées, ils ne vont pas investir en matière grise, en outillage, etc.". RFF indique que "l'accroissement des investissements de rénovation a permis de renouveler 973 km de voies contre 849 km en 2013, soit + 15 %", notamment en Île-de-France, qui concentre 40 % des circulations ferroviaires nationales et 70 % des voyageurs quotidiens. La régularité dans cette région, que RFF a mis en haut de sa liste de priorités, s'est améliorée : 11,4 % des usagers de Transilien ont été retardés en 2014 contre 12,9 % en 2013. Le volume d'investissement y dépassera 1,1 milliard d'euros en 2015. Pour 2015, le budget alloué à la modernisation du réseau sera de 4,9 milliards d'euros.

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