Rhône-Alpes résiste à la désindustrialisation

Avec ses 418.500 salariés et ses nombreux savoir-faire, la région Rhône-Alpes figure au deuxième rang national des régions industrielles, après l’Île-de-France et loin devant les Pays-de-la-Loire, région qui compte 247.500 salariés. Rhône-Alpes elle aussi a perdu beaucoup d’emplois mais une enquête de l’Insee pourrait donner un peu d’espoir avec au moins une stabilisation en 2013.
Entre 1990 et 2010, la région Rhône-Alpes a perdu 24,3 % de ses emplois industriels. L’Insee pointe trois raisons à ce bilan : l’externalisation, les gains de productivité et la concurrence internationale.
L’externalisation d’activités vers les entreprises de services, à faible valeur ajoutée comme le nettoyage, le gardiennage, la sécurité, l’intérim, ou vers les services supérieurs comme les postes juridiques ou comptables, serait en cours de ralentissement. «Elle représenterait environ 25 % des diminutions d’emplois industriels sur la période 1980-2007 mais moins de 5 % sur la période récente», observe Pascal Oger, directeur régional de l’Insee.
Les gains de productivité qui permettent de produire plus avec moins d’emplois et de maintenir la production, ont augmenté en moyenne annuelle de 2,9 % en France dans l’industrie et de 0,2 % dans les services. Les effets directs et indirects induits sur l’emploi industriel expliquent la baisse d’environ 30 % de ces emplois mais en Rhône-Alpes, le nombre de cadres et de professions intermédiaires connaît une évolution favorable.

Balance commerciale positive

La concurrence internationale est plus difficile à quantifier mais la concurrence étrangère contribue entre 13 % et 40 % à la baisse de l’emploi industriel. On en voit les effets avec l’effondrement du solde commercial de produits manufacturés. En 2005, la balance commerciale était encore positive en France mais la tendance s’est aujourd’hui inversée. Elle reste positive en Rhône-Alpes. Quelles mesures prises ces derniers mois pourraient vraiment remettre la France en ordre de marche et d’expansion ? Dans le pacte de compétitivité de Louis Gallois, plusieurs préconisations concernent l’export. Sur les 25 produits électroniques que l’on utilise régulièrement en France, fort peu seraient français et pourtant plusieurs ont été créés par des Français ! Un tiers de notre appareil industriel est détenu par des étrangers qui sont en attente de décisions gouvernementales.

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