Rio Tinto : négociations dans la dernière ligne droite

Les négociations pour la reprise des sites de Saint-Jean-de Maurienne et de Castelsarrasin par le leader allemand de l'aluminium Trimet sont entrées dans la dernière ligne droite et pourraient aboutir dans trois à quatre semaines.
Les négociations avec Trimet pour la reprise des sites de Rio Tinto Alcan entrent dans la dernière ligne droite. "Toutes les parties prenantes dans les négociations souhaitent une issue positive. Il faudrait maintenant trois à quatre semaines pour aboutir", a déclaré Hans-Peter Schlüter, président et fondateur du groupe allemand, après s'être entretenu avec le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Le groupe familial allemand a estimé l'investissement nécessaire à "200 ou 250 millions d'euros sur dix ans" sur les deux sites français de Rio Tinto Alcan (RTA).

Maintien des emplois

Arnaud Montebourg s'est rendu en Allemagne pour "juger sur pièces" l'offre de reprise de Trimet et visiter son usine d'Essen, en compagnie d'Hervé Gaymard, président du Conseil général de Savoie, et de deux députés et deux sénateurs de la région. Avant la rencontre, le ministre avait plaidé pour la création d'un "Péchiney franco-allemand" et prôné "le renouveau d'une base européenne solide de l'aluminium". Selon Bercy, le groupe allemand a présenté aux élus français "un projet de développement" et proposé de rouvrir rapidement la ligne de production F, fermée il y a trois ans par Rio Tinto.
Le groupe se serait également engagé à maintenir les emplois des deux sites auprès du gouvernement. Au total, 510 emplois sont concernés sur les deux sites, dont 38 à Castelsarrasin.
RTA, filiale aluminium du groupe anglo-australien, n'a pas souhaité poursuivre l'exploitation des sites de Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie, et de Castelsarrasin, dans le Tarn-et-Garonne, à l'échéance de son contrat d'électricité avec EDF au printemps 2014. En mars, il a ouvert des négociations exclusives avec Trimet.
Un consortium français appelé Aluminium des Alpes s'était alors également porté candidat à la reprise des deux sites, un projet qui "existe toujours", a affirmé Jean-Paul Aussel, un ancien dirigeant de Péchiney. "Les responsables de RTA nous ont dit que si les négociations avec Trimet échouaient, ils reviendraient vers nous", a-t-il expliqué.
Trimet, fondée en 1987, emploie 1.900 personnes et tous ses sites de production se trouvent en Allemagne. La reprise de Saint-Jean-de-Maurienne et Castelsarrasin constituerait donc sa première acquisition d'une usine de production à l'étranger. Elle lui permettrait de compléter sa gamme avec le fil aluminium produit sur les sites français. Trimet a réalisé un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d'euros sur l'exercice 2011-2012. Il produit 500.000 tonnes d'aluminium par année et augmenterait ses capacités de 100.000 tonnes en reprenant le site de Saint-Jean-de-Maurienne.

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