Routiers : les négociations salariales virent au "clash"

"L'ultime" séance de négociation salariale dans le transport routier, interrompue mardi 3 février faute d'avancées, a tourné au "clash" lundi 9 février, selon les syndicats qui reprochaient au patronat d'être venu les mains vides.
Les deux camps se sont retrouvés en début d'après-midi à la Direction générale du travail à Paris pour boucler un cycle de négociations annuelles obligatoires (NAO) marqué, depuis son lancement début novembre, par de fortes tensions entre partenaires sociaux. Mais les retrouvailles n'ont permis aucun rapprochement, à en croire les syndicats. "Ça va au clash", a commenté Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transports. "Le patronat est revenu sans rien" proposer de nouveau par rapport à la semaine précédente, selon lui.
Mardi 3 février, les chambres patronales ont fait des propositions pour améliorer le pouvoir d'achat des salariés. Parmi elles, la réduction de la carence maladie (de cinq à trois jours), une meilleure prise en charge de la mutuelle obligatoire ou encore une hausse des indemnités de déplacement. Mais sur la question des salaires, "cruciale" pour la CGT, il n'est pas question pour elles d'aller au-delà des 1 à 2 % d'augmentation proposés selon les coefficients, là où les syndicats réclament 5 % pour tous. Le patronat "est allé à la limite de ce qui pouvait lui sembler raisonnable", estime Jean-Christophe Pic, le président de la FNTR, première organisation professionnelle du secteur
"2 %, ce n'est pas raisonnable", réplique Thierry Douine (CFTC). Cette hausse, explique-t-il, ne constitue en effet qu'un simple rattrapage du Smic, après deux années sans augmentation générale. À l'embauche, les plus bas salaires de la convention collective du transport routier de marchandises (TRM) sont actuellement sous le salaire minimum (9,61 euros en 2015). "On a l'impression de faire la manche", se désole Patrice Clos (FO). Les syndicats acceptent de revoir leurs exigences à la baisse, à condition que le patronat soit plus généreux. "On n'est pas ferme à 5 %. Mais entre 5 et 2 %, il y a une marge", glisse-t-il. "On essaie de faire la politique du petit pas", mais "aujourd'hui on est dans une position intenable", lance-t-il, fustigeant des "échanges pas à la hauteur" des attentes syndicales.

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