SNCM : Transdev confirme vouloir arrêter les frais

Transdev ne croit plus en la SNCM, dont le groupe de transport public est l'actionnaire majoritaire, qu'il dit ne pas pouvoir financer. Il reste disposé à vendre sa participation.
Son PDG Jean-Marc Janaillac mercredi 9 avril a déclaré : "Transdev n'a pas les moyens de financer le fonctionnement courant d'une compagnie qui depuis 2001, hors éléments exceptionnels, a perdu 220 millions d'euros et qui a eu une seule année bénéficiaire sur treize", a-t-il expliqué. Transdev, filiale de la Caisse des Dépôts (CDC) et de Veolia Environnement, a dû passer l'an dernier une dépréciation de 107 millions d'euros dans ses comptes à cause de la SNCM. "Nous n'avons pas non plus les moyens de financer son développement basé sur un PLT (plan à long terme, NDLR) auquel nous ne croyons pas", a insisté le PDG.
Ce plan prévoit un renouvellement de la flotte, une augmentation du temps de travail et une réduction d'effectifs à hauteur de 500 postes (sur 2.600). La compagnie maritime, dont l'État détient 25 % du capital, a signé le mois dernier une lettre d'intention pour quatre navires avec le chantier naval STX de Saint-Nazaire. Mais Jean-Marc Janaillac s'est montré une nouvelle fois circonspect. Pour lui, le plan de la SNCM "repose sur des hypothèses de croissance très optimistes du trafic". Il a aussi relativisé "l'efficacité du pacte social naviguant et sédentaire". Quant à l'achat prévu de nouveaux bateaux, "le financement n'est toujours pas assuré" et la facture est passée "de 140 millions dans le PLT à 172 millions d'euros" par unité.
L'avenir de l'opérateur historique des lignes Corse-continent est aussi assombri par une condamnation de Bruxelles. "Personne n'a trouvé de parade juridique probante à la demande des remboursements des aides d'État de deux fois 220 millions d'euros qui constituent une menace létale pour la compagnie", a insisté le PDG de Transdev. Celui-ci a répété que Transdev est "prêt à céder (sa) participation pour un prix symbolique et abandonner nos créances (...) soit 77 millions d'euros". Les syndicats de la SNCM souhaitent aussi le départ de Transdev et ont mené un mouvement de grève fin mars en ce sens.
Mais Jean-Marc Janaillac n'a pas voulu en revanche faire de commentaires sur des discussions avec le groupe norvégien Siem Industries, qui serait intéressé par une reprise de la SNCM. "Ils nous ont demandé la plus stricte confidentialité", a-t-il fait valoir.

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