SNCM : Transdev va saisir la justice

Le conseil de surveillance de la SNCM a refusé lundi 14 avril la convocation d'une assemblée générale souhaitée par l'actionnaire majoritaire Transdev pour évincer la direction actuelle, a-t-on appris de sources concordantes.
Le conseil de surveillance de la SNCM a refusé la convocation d'une AG. Le PDG de Transdev, Jean-Marc Janaillac, a par conséquent annoncé qu'il allait "saisir le président du tribunal de commerce afin d'obtenir la convocation d'une AG", dans le but de révoquer le président du conseil, Gérard Couturier, représentant de Transdev, mais "allié objectif" du président du directoire, Marc Dufour, selon un syndicaliste. Le groupe de transport (66 % du capital de la SNCM, 7 sièges) souhaite, ainsi, reprendre la main au sein du conseil de surveillance, où il peut aujourd'hui être mis en minorité par les représentants des employés et des actionnaires salariés (9 %, 4 sièges) et l'État (25 %, 3 sièges). "Le refus du conseil de surveillance d'autoriser la convocation de cette assemblée générale illustre une nouvelle fois le caractère totalement anormal de la gouvernance de la compagnie", estime Transdev.
Lors du conseil qui se déroulait lundi 14 avril à Paris, les quatre représentants de la SNCM ont voté contre ce point de l'ordre du jour, tandis que l'État et Gérard Couturier se sont abstenus, a précisé une source syndicale.

Une solution d'avenir réaliste

"Cette démarche vise à revenir à une situation de gouvernance normale, qui permette à Transdev d'exercer ses droits en tant qu'actionnaire majoritaire au sein du conseil de surveillance et ne pas être entraîné contre sa volonté dans une stratégie sans issue pour la SNCM elle-même et de nature à compromettre le redressement de Transdev et l'avenir de ses 86.000 salariés", assure le groupe, hostile au plan de redressement engagé par la direction actuelle. "L'objectif de Transdev sera ensuite de tout mettre en œuvre afin de rechercher, avec les autres actionnaires et toutes les parties prenantes, une solution d'avenir réaliste pour la SNCM, dans l'intérêt de ses salariés et de ses clients", ajoute-t-il.
"La tentative d'AG pour débarquer le président du conseil a avorté", s'est félicité la CFE-CGC. "Cette nouvelle difficulté pour les actionnaires défaillants doit permettre à l'État d'affirmer ses engagements. Plus que jamais l'État doit traiter la question de l'actionnariat de la SNCM", affirme le syndicat de l'encadrement. "Il existe un avenir pour la SNCM. Il est clair que ce ne sera pas avec Trandev", poursuit-il, dénonçant une "hostilité qui a porté un préjudice considérable à la compagnie en pleine période de réservation".

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