SNCM : le tribunal reporte sa décision

L'actionnaire principal de la SNCM devra patienter : alors qu'il souhaitait voir reconnaître par le tribunal de commerce de Marseille sa cessation de paiement, celui-ci lui a réclamé vendredi 14 novembre des "éclaircissements", reportant sa décision au 25 novembre.
Vendredi 14 novembre, le tribunal de commerce de Marseille a reporté sa décision concernant la SNCM. Le tribunal a nommé un juge-enquêteur, Marc Zanetto, pour "l'éclairer pleinement sur la réalité de l'état de cessation de paiement" et fixé au 25 novembre une nouvelle audience. La juridiction commerciale pourra alors décider, ou non, de valider cet état de cessation de paiement, préalable à un éventuel placement en redressement judiciaire qu'appelle de ses vœux Transdev, actionnaire principal (66 %), soutenu par l'État (25 %). Pour ces derniers, cette option permettrait d'annuler les condamnations européennes dont la SNCM fait l'objet - plus de 400 millions d'euros d'aides publiques jugées illégales - et de trouver un repreneur.
"Il y a des repreneurs, nous discutons. Nous pensons que nous pourrons amener des dossiers solides auprès du tribunal", avait fait valoir le président du directoire, Olivier Diehl, à l'issue d'une audience à huis clos du tribunal mercredi 12 novembre. Le PDG de Transdev, Jean-Marc Janaillac, avait auparavant évoqué "cinq ou six" repreneurs potentiels, "des compagnies sérieuses" de différents pays européens.
Les représentants des salariés - actionnaires à hauteur de 9 % - ont réagi très prudemment vendredi 14 novembre. "La nomination de ce juge-enquêteur est insuffisante. Nous aurions souhaité une enquête plus approfondie de la part du parquet sur la faillite organisée et les malversations des actionnaires et dirigeants passés et actuels", a déclaré Frédéric Alpozzo, responsable CGT des marins, rappelant qu'il a déposé plainte dans ce sens fin 2013 devant le parquet de Marseille. "On a bien confirmation du caractère totalement inédit de cette procédure", a souligné Maurice Perrin, représentant CFE-CGC, réclamant une période d'observation de six mois "financée par Transdev et Veolia". La CFE-CGC avait dénoncé mercredi 12 novembre "une position de cessation de paiement organisée" alors que la compagnie dispose selon elle de "35 millions d'euros disponibles en banque" et d'un actif naval qui serait évalué à 220 millions d'euros.

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