STH : 2013, la croissance retrouvée

Croissance du trafic, maintien des emplois, grands projets portuaires en cours : le président du Syndicat des transitaires et des commissionnaires en douane du Havre (STH) qui compte 6.000 salariés, Jean-Louis Le Yondre, affirme son optimisme.
"L’Antenne" : En juin 2013, lors de l’assemblée générale qui se tenait au Havre, vous vous disiez optimiste. Trois mois après, l’êtes-vous encore ?

Jean-Louis Yondre : Mais oui, si nous considérons l’augmentation globale import-export de 3 % par rapport à 2012, toutes marchandises confondues, et ce chiffre tient compte de la baisse pétrolière. Oui encore quand on constate la croissance de 6 % du conteneur dans un contexte perturbé de crise européenne et mondiale, alors que nos ports concurrents stagnent comme Rotterdam ou baissent comme Anvers. Nous assistons à une montée en puissance de l’export au port du Havre de 6 %, hausse qui ne correspond pas à la balance du commerce extérieur français. Nous sommes en train de combler notre passé parce que nous n’avons plus de mouvement de grève. Le retour de la fiabilité et l’effort commercial du premier port français du commerce extérieur gomment la crise mondiale et nous sommes en train de reconquérir les escales et les parts de marché. CMA CGM, Maersk et MSC développent des lignes au départ du Havre. Nous avons eu vingt nouvelles lignes en 2013.

Première recette régionale des Douanes

Nous pouvons aussi citer une offre performante en matière d’installations reefer et grâce à un poste d’inspection frontalière le plus moderne d’Europe qui gère tous les produits frais et congelés. Nos cadences de manutention sont égales ou supérieures à celles des ports du Nord. Je rappelle aussi que la place havraise est la première recette régionale des Douanes de France avec 3,2 milliards d’euros, et que les transports maritimes représentent au Havre, selon l’Insee, pas moins de 21.000 salariés.

"L’A." : Comment jugez-vous l’année 2013 pour la centaine d’entreprises membres de votre syndicat ?

J.-L. L. Y. : Nous devons être pragmatiques : il n’y a eu ni dépôt de bilan ni licenciement ni embauche. Nous comptons toujours 6.000 salariés, pour un chiffre d’euros de 6 milliards d’euros.

"L’A." : La desserte ferroviaire reste le maillon faible du port du Havre. Quelle évolution espérez-vous ?

J.-L. L. Y. : Seuls la SNCF et RFF peuvent régler le problème Gisors-Serqueux-Paris. C’est au niveau du gouvernement de faire le nécessaire.

"L’A." : Haropa est lancée depuis bientôt un an. Qu’en attendent vos entreprises ?

J.-L. L. Y. : Nous encourageons ce mouvement qui permet de rationaliser les coûts sur l’axe Seine et d’apporter du trafic par l’image de marque. Mais Le Havre ne pourra pas se substituer à Rouen, ni Rouen au Havre. Chacun défend ses intérêts au mieux de ses intérêts.

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