STX France continue dans l'éolien offshore dans un marché très compétitif

Le chantier naval STX France de Saint-Nazaire, qui a lancé mercredi 12 juillet l'assemblage de l'une des plus grandes sous-stations électriques en mer, poursuit sa diversification dans l'éolien offshore malgré un marché européen très compétitif et un marché français au point mort.
Deux ans après avoir signé la commande de cette sous-station d'une puissance de 385 mégawatts (MW) destinée au parc éolien Arkona en mer Baltique, construit par le groupe allemand Eon associé au norvégien Statoil, le constructeur naval français STX a commencé l'assemblage du module de 4.000 tonnes sur une barge, en présence de ses clients et des ambassadeurs d'Allemagne et de Norvège mercredi 12 juillet.
"Pour nous, c'est la reconnaissance à un niveau international, européen au moins, de notre existence sur le marché des énergies marines renouvelables (EMR) et de notre capacité à être des acteurs majeurs de ce marché", s'est réjoui le directeur général de STX France, Laurent Castaing, regrettant cependant l'absence de représentants politiques français.
La sous-station, centre névralgique du parc qui sera situé à 30 km des côtes allemandes, va raccorder 60 éoliennes à une station à terre et permettre d'alimenter en électricité propre près de 400.000 foyers à partir de 2019. Elle doit être livrée et installée en mer Baltique au printemps 2018 par STX, qui s'est également vu confier un an de maintenance.

Virage dans l'éolien dès 2010

Spécialisés dans la construction navale, les ex-Chantiers de l'Atlantique avaient pris le virage de l'éolien en 2010, une diversification concrétisée en décembre 2012 par la signature d'une première commande de sous-station pour la compagnie danoise Dong Energy, à un moment où le chantier traversait une grave crise sur son marché de prédilection.
Mais cinq ans plus tard, alors que les commandes de paquebots de croisière s'accumulent pour STX, qui a un plan de charge jusqu'en 2026, le chantier naval peine à décrocher de nouveaux contrats dans l'éolien offshore, après ceux de la sous-station Arkona et d'une autre plateforme électrique, pour le champ du consortium belge Rentel, également livrable au printemps 2018.
"Notre petite déception, c'est qu'on pensait que c'était un marché qui était plus lissé que celui des paquebots mais en fait il se produit un petit peu la même chose, (…) il y a des hauts et des bas", avec notamment "beaucoup moins d'installations" prévues en 2019 et 2020 en Europe qu'en 2018, a commenté Laurent Castaing.

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