L'union syndicale Solidaires Transports a dénoncé vendredi 2 mars l'adoption par le Parlement d'un texte qui relève à 44 tonnes la surcharge pour les poids lourds, estimant que cela allait augmenter les émissions de gaz à effet de serre et le coût d'entretien des routes.
Un article d'une proposition de loi du député UMP Jean-Luc Warsmann de simplification du droit, définitivement adoptée mercredi 29 février par le Parlement, permet aux camions de 44 tonnes à cinq essieux de rouler en France. "Le Parlement a voté la suppression de l'obligation d'un sixième essieu pour les camions de 44 tonnes, très discrètement, au détour d'une proposition de loi Warsmann", a déploré l'union. Solidaires Transports souligne que les organisations syndicales, les associations de défense de l'environnement, et "même" le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), qui dépend du ministère de l’Écologie et des Transports, y étaient opposés. "Le gouvernement parle d'environnement, affirme des positions dans les Grenelle... et agit dans un sens totalement opposé. Il dit vouloir transférer du trafic routier sur le rail et les canaux et il ne cesse d'accorder des avantages concurrentiels à la route", est-il dit. La mesure va entraîner "une usure accrue de la route" et des frais supplémentaires d'entretien des chaussées de 400 millions d'euros à cause du poids plus élevé reposant sur chaque essieu, selon l'union syndicale. Mais elle va aussi engendrer "des accidents plus fréquents (augmentation de la distance de freinage) et plus graves (par la masse provoquant un choc plus violent)", ajoute-t-elle.
Au terme d'une ultime lecture, l'Assemblée nationale a voté mercredi en faveur de la proposition de loi Warsmann de simplification du droit, essentiellement des entreprises, scellant l'adoption définitive de ce texte hétéroclite qui avait été rejeté par le Sénat.
Au terme d'une ultime lecture, l'Assemblée nationale a voté mercredi en faveur de la proposition de loi Warsmann de simplification du droit, essentiellement des entreprises, scellant l'adoption définitive de ce texte hétéroclite qui avait été rejeté par le Sénat.
