Les opposants à la privatisation de la société de gestion de l'aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) ont appelé mardi 23 juin l'État "à renoncer à la vente" au groupe chinois Symbiose, en pointant des "soupçons de corruption" qui pèsent sur un administrateur chinois, évoqués dans la presse. "Les suspicions de corruption doivent amener le gouvernement à renoncer à la vente, sans attendre le recours au Conseil d'État que nous avons déposé", a affirmé le Collectif contre la privatisation de la gestion de l'aéroport Toulouse-Blagnac. Selon le journal "South China Morning Post", publié à Hong Kong, le PDG du groupe Casil Europe, Mike Poon, a soudainement démissionné, tout comme son directeur financier, de China Aircraft Leasing Group (CALC), après avoir disparu mi-mai. Selon le journal, il serait impliqué dans une affaire de corruption visant le premier client de sa firme, China Southern Airlines. Mike Poon est par ailleurs PDG du fonds d'investissement hong-kongais Friedmann Pacific AM (FPAM), membre-clé du consortium Symbiose qui a remporté 49,99 % d'ATB (société de gestion de la plateforme). "Nous jugeons que Mike Poon a un rôle très important dans la vente de 49,99 % d'ATB. Les soupçons de corruption qui le visent nous interpellent, alors que nous pensions déjà que cette opération sentait le soufre", a déclaré la présidente du collectif, Chantal Beer-Demander, au nom des riverains de l'aéroport (qui redoutent un accroissement des nuisances après la privatisation).
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