Stef : La Méridionale, pôle de stabilité sur la Corse

Quelle que soit la nouvelle configuration de la future délégation de service public pour la desserte maritime de la Corse, La Méridionale s’emploiera à y conforter ses positions. Cette assurance de Stef, sa maison-mère, semble aujourd’hui la seule certitude dans un dossier à rebondissements. Le groupe annonce de nouveaux développements en Europe du Nord et un ajustement de ses activités RHF.
L’an passé à même époque, Stef lançait un "avis de tempête en Méditerranée". Résiliation de la DSP fixée pour l’heure au 1er octobre 2016, attribution des actifs de la SNCM au groupe MCM, cession en cours de ces mêmes actifs à Corsica Maritima… les faits ont donné raison à Jean-Pierre Sancier et Stanislas Lemor, ses dirigeants.
"Dans cet environnement instable, La Méridionale a gardé le cap". Mieux sur un marché fret en hausse de 1,8 %, la compagnie affiche une croissance de 4,4 %, et de 7 % sur le segment passagers. Dans le même temps, son résultat opérationnel est passé de 5 à 7 millions d’euros (MEUR) pour un chiffre d’affaires de 109 MEUR malgré une augmentation des coûts d’entretien de la flotte. En l’absence de visibilité notamment sur la fusion entre MCM et Corsica Maritima, Stef "s’emploiera à conforter la position de La Méridionale dans le cadre de la future organisation du service public de desserte maritime de la Corse", assurent Jean-Pierre Sancier et Stanislas Lemor.
S’agissant de la résiliation de l’actuelle DSP, un report de six mois, soit jusqu’en avril 2017, semble probable, le temps que le nouvel exécutif corse étudie le meilleur modèle pour la desserte maritime de l’Île de Beauté, et l’éventuelle création d’une compagnie publique régionale. "Dans ce contexte, La Méridionale est un pôle de stabilité avec le maintien de ses rotations régulières. D’ici septembre, nous espérons davantage de visibilité". Quant à la baisse annoncée du montant de la DSP, elle dépendra de son nouveau périmètre, et de la prise en compte du coût du carburant. Sur ce seul poste, un ajustement évalué à 20 MEUR serait possible sur un versement, au titre de la DSP 2016, de 96 MEUR. Au-delà, Stef ne se hasarde pas à d’autres estimations.
S’agissant de la flotte de La Méridionale, le "Scandola" frété tout au long de l’exercice 2015 sera cédé à la compagnie espagnole Baleiria dans les prochaines semaines pour 11 MEUR.

Reprise en main de la RHF

Toutes activités confondues, le groupe Stef termine l’année 2015 sur un chiffre d’affaires de 2.826 MEUR (+ 2,2 %), et dégage un résultat opérationnel de 110,1 MEUR (+ 8%) pour un bénéfice net de 75,2 MEUR (+ 15,5 %). Impactées par le recul du prix des carburants, les recettes du transport national (1.205 MEUR) se contractent de 1,1 %, mais la rentabilité opérationnelle bondit de 17,2 % grâce au redressement des activités ex-Ebrex.
En raison du pôle RHF (restauration hors foyer), plus contrastés sont les résultats de la logistique. Si les revenus progressent de 4,1 % (506 MEUR), le bénéfice opérationnel s’érode de 5,4 % (17,9 MEUR).
Sifflant "la fin de la récréation" dans la RHF, Stef a décidé de se séparer de deux dossiers déficitaires et de nommer une nouvelle équipe chargée de redresser les comptes dès le premier semestre 2016. Cette reprise en main comprend la gestion du client Quick récemment repris par Burger King.
Après le rachat de GEFA, des entrepôts frigorifiques Berry Perrigord et de la montée au capital de Prim@ever à hauteur de 49 %, une coentreprise a été créée au deuxième semestre 2015 avec Norfrigo, filiale de l’armement à la pêche Le Garrec, dans laquelle Stef détient 38 %. Avec un effectif d’une soixantaine de personnes, elle rassemble les actifs logistiques spécialisés dans le "seafood" des deux groupes à Boulogne-sur-Mer, soit cinq plateformes totalisant une capacité de 170.000 m3 et un chiffre d’affaires de 8 MEUR.
Renforcement en Europe du Nord
Les activités internationales confirment avec un chiffre d’affaires en croissance de 7,8 % (596 MEUR). En convalescence, l’Espagne améliore ses performances tandis que le Portugal demeure le seul pays où la restructuration lancée n’a pas encore porté leurs fruits. Au final, la rentabilité des activités internationales recule de 5,2 % (27,3 MEUR). Surfant en revanche sur le développement de ses implantations en Suisse et aux Pays-Bas, le groupe y annonce de nouveaux investissements et des croissances externes à très court terme. En 2015, Stef a investi 143,1 MEUR.

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