TGV Atlantique : fréquentation en hausse, régularité en baisse

La SNCF a accueilli cet été plus de voyageurs que ce qu'elle avait prévu sur les deux nouvelles lignes TGV, vers Bordeaux et Rennes, mais la régularité sur l'axe TGV Atlantique a souffert de leur mise en service.
"On est sur une très bonne fréquentation pendant l'été", a indiqué vendredi 8 septembre le directeur général adjoint de la SNCF, Mathias Vicherat, au sujet du TGV Atlantique. La LGV Paris-Rennes, qui, depuis le 2 juillet, relie les deux villes en 1 h 25 au lieu de 2 h 04, a accueilli 20 % de passagers supplémentaires au cours de l'été. Et 25 % de voyageurs supplémentaires ont circulé entre Paris et Bordeaux, désormais en 2 h 04 au lieu de 3 h 14.

"Un effet nouveauté"

"C'est plus que nos prévisions", a salué Mathias Vicherat, mettant toutefois en garde : "Vous avez un effet nouveauté, un effet vacances, donc la vraie question c'est d'avoir le recul d'un peu plus que deux mois d'exploitation". La régularité des trains sur ces deux lignes a été de 87,6 % en août. "Il faut qu'on s'améliore encore", a reconnu Mathias Vicherat, invoquant une phase de "rodage", liée à la modification de 40 % des horaires des trains dans l'Hexagone, le 2 juillet, avec la mise en service des deux nouvelles LGV.
La fin du mois de juillet avait été marquée par une panne massive à la gare Montparnasse, point de départ vers l'Atlantique, et qui était liée à un câblage effectué pour la mise en service des deux nouvelles LGV. Environ 170.000 voyageurs avaient été pénalisés par les annulations et retards qu'avaient subi les trains, en plein week-end de chassé-croisé. La SNCF a indiqué que 15.000 personnes n'ont pas pu partir sur ces deux journées.
Les bons résultats commerciaux de l'été pourraient permettre à la SNCF de contenir la perte, évaluée à 90 millions d'euros, qu'elle a provisionnée dans son budget 2017 pour six mois d'exploitation de la LGV Paris-Bordeaux. Ce déficit attendu est lié, explique la SNCF, au montage inédit adopté pour réaliser cette ligne : un partenariat public-privé (PPP) avec une filiale du groupe Vinci, pour la construction et pendant cinquante ans pour l'exploitation.
C'est à ce groupe que SNCF Mobilités, pour faire circuler ses trains, devra verser des péages, et non au gestionnaire d'infrastructure SNCF Réseau, comme c'est le cas sur les autres grandes lignes. Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, avait déploré, en juin, une "dynamique d'augmentation des péages très élevée".

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