TLF Overseas attend des synergies intermodales

Les opérateurs de transport déplorent le retard pris par le déploiement du Cargo Information Network (CIN) à Roissy-CDG, censé simplifier et accélérer le passage aéroportuaire français. Ils attendent beaucoup d'une future compatibilité avec le système portuaire AP+ pour créer des synergies entre les modes aérien et maritime.
"Maritime-aérien : concurrence ou complémentarité ?", tel était le thème du débat organisé le 24 juin par TLF Overseas. De l'avis général, le transport par mer, dans sa dimension conteneurisée en particulier, se développe plus rapidement que le mode aérien. Amélioration du service délivré par les armements, en terme de fiabilité notamment, maturité des chargeurs dans l'optimisation des coûts et émissions de gaz à effet de serre, et organisation des deux modes sont quelques raisons citées par les chargeurs, commissionnaires et transporteurs pour expliquer cette tendance. "La progression rapide du conteneur maritime trouve également son origine dans le transfert des marchés conventionnels", ajoute Bernard Mazuel d'APL. Rarement évoquée, la réduction du nombre d'avions tout cargo contribue aussi à la baisse des volumes de fret aérien et à son offre, de plus en plus dépendante des soutes, et donc du déploiement des réseaux passagers. Chez Air France Cargo par exemple,"les soutes représentent 75 % de notre capacité offerte en repli de 6 % depuis le début de l'année", confie Alain Malka son directeur général. Et pour couper court aux rumeurs, il assure que sa compagnie n'abandonnera pas son offre tout cargo.

Corridor logistique

En matière d'organisation, la comparaison des deux modes fait ressortir des différences sensibles sur la gestion des logistiques terrestres et, en particulier, des traitements documentaires et douaniers. De l'aveu de Patrick Legal, nouveau président de TLF Overseas, et de Thierry Ehrenbogen, directeur général de SDV LI Europe, le transport maritime et, à travers lui, les communautés portuaires "ont lourdement investi dans la fluidité du passage portuaire et le traitement des informations. Dans l'aérien, il s'agit d'une impérieuse nécessité". À Roissy-CDG, le CIN semble en effet prendre du retard à entendre la communauté aéroportuaire francilienne... Sa mise en œuvre est aujourd'hui encouragée par Haropa. Sébastien Roux de la direction commercialede Kia, déplore que le constructeur automobile "qui utilise Le Havre pour le transit de ses véhicules et Roissy-CDG pour une série de pièces et CKD,  gère des procédures différentes".

"Des passerelles sont possibles entre AP+ et le CIN"

Vu de l'étranger et étant donné l'ambition affichée de Haropa de créer un corridor logistique, le rapprochement des procédures entre les ports maritimes et Roissy-CDG trouve tout son sens en effet. En dépit de traitements divergents, "nous respectons les mêmes procédures, et nous nous adressons aux mêmes grands flux d'échanges et chargeurs. La mise en œuvre de synergies serait source de simplifications et de compétitivité", souligne Sébastien Roux. Un avis partagé par Patrick Legal et les membres de TLF Overseas pour renforcer la complémentarité des modes maritime et aérien que tous reconnaissent.

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