Toujours plus d'élus dénoncent les reports de LGV

De nombreuses voix s'élevaient déjà alors que les détails du rapport de la commission Mobilité 21 fuyaient dans la presse. Le flot ne s'est pas tari après sa remise officielle au ministre des Transports.
Plusieurs élus alsaciens ont ainsi dénoncé le report de la seconde phase de la LGV Rhin-Rhône prôné par la commission, qui propose également le report du Grand Contournement Ouest de Strasbourg. Le président du Conseil général du Haut-Rhin, Charles Buttner, estime que "l'abandon du TGV Rhin-Rhône serait une véritable ignominie". "Comment l'État pourrait-il justifier ce gaspillage sans précédent ?", s'interrogent pour leur part le maire de Mulhouse et le sénateur UDI Jean-Marie Bockel.
Rappelant que 80 millions d'euros de fouilles archéologiques et d'acquisitions foncières ont déjà été investis dans le projet de LGV Rhin-Rhône, Roland Ries, maire PS de Strasbourg et conseiller transports de François Hollande lors de la campagne présidentielle, estime qu'il "ne saurait être classé dans la même catégorie que (ceux) qui sont au stade des études".
Le président socialiste de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, a, lui, estimé que différer la construction de plusieurs LGV dont celle de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, comme le propose le rapport parlementaire approuvé par Matignon, serait incohérent. "Si le gouvernement, à l'heure où il met en œuvre la métropole Aix-Marseille-Provence, devait effectivement suivre cette recommandation, ce serait une contradiction et un mauvais coup porté à Marseille et à la région. J'attends de l'État les moyens financiers nécessaires pour mailler et développer, comme promis, notre territoire", a déclaré le président de Marseille Provence Métropole (MPM).
En Aquitaine, le président de Région Alain Rousset (PS) et le maire UMP de Bordeaux s'accordent pour défendre le maintien des projets existants. Le premier a argué que "le Sud-Ouest est un trou noir en matière de lignes à grande vitesse" et que "nous sommes le seul point de frontière européen où plus de 10.000 camions passent chaque jour sur la route". "C'est un lobby lié à la SNCF et à RFF qui souhaite aujourd'hui ramener les crédits et les disponibilités financières vers la régénération du réseau actuel", a-t-il accusé. Alain Juppé juge, quant à lui, qu'il ne "serait pas acceptable" de reporter après 2030 la LGV Bordeaux-Hendaye. Il demande "solennellement de maintenir le calendrier prévu", car "tout ce que nous avons lancé dans notre agglomération reposait sur le fait que Bordeaux soit au cœur d'un réseau à grande vitesse à deux heures de Paris, une heure de Toulouse et une heure et demie de Bilbao".

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