Toulouse-Francazal va investir 10 millions en cinq ans

L'exploitant de l'aérodrome de Toulouse-Francazal qui gère l'aviation d'affaires et des activités aéronautiques sur le domaine d'une ancienne base de l'armée de l'air va investir 10 millions d'euros en cinq ans, notamment pour rénover la piste et les hangars.
L'aérodrome d'affaires Toulouse-Francazal va investir 10 millions en cinq ans. Le groupement constitué par la filiale française du canadien SNC-Lavalin (51 %), l'aéroport de Toulouse-Blagnac (39 %) et la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse (10 %) a officiellement reçu la semaine passée une concession de quarante-cinq ans pour exploiter 170 des 200 hectares de l'ancienne base de Francazal fermée en 2009. Le sort des 30 hectares restants n'est pas réglé, deux appels d'offres lancés par l'État en vue d'implanter des activités extra-aéronautiques s'étant révélés infructueux.

Aucun vol régulier

Un projet de studios cinématographiques surnommé Hollywood-sur-Garonne et défendu par un petit entrepreneur toulousain avec l'appui des studios américains Raleigh, avait beaucoup fait parler en 2011-2012 avant d'être jugé insuffisamment fiable. "Nous avons été inondés d'informations sur ce projet pharaonique, on voit ce qu'il en est aujourd'hui. Nous pensons que ces parcelles devraient avoir un usage complémentaire de l'aéronautique", a estimé Patrice Cohade, vice-président de la CCI.
"La concession prévoit qu'il n'y aura aucun vol régulier, aucun vol charter sur cet aéroport, ni de vols d'entraînement militaire", ce qui était redouté par les riverains, a assuré le président de la société d'exploitation, Bertrand Bilger, par ailleurs directeur de l'aéroport de Tarbes pour le compte de SNC-Lavalin qui gère déjà seize autres aéroports en métropole et Outre-Mer.
Les militaires, qui ont effectué 2.500 mouvements d'avions en 2013 sur le site, continueront d'utiliser la piste pour les avions de transport militaire A400 M ou Transall, mais l'aviation d'affaires qui ne pèse encore que "quelques centaines de mouvements d'avions par an" devrait se développer dans les prochaines années à un niveau proche de celui des vols militaires, a estimé Jean-Michel Vernhes, président du directoire de l'aéroport de Blagnac. Des vols d'affaires, notamment ceux d'Airbus, devraient toutefois se maintenir à Blagnac.
Pour développer "l'aéroport Toulouse-Francazal", son exploitant prévoit un nouveau bâtiment d'accueil pour les passagers, des travaux de balisage, l'installation d'équipements pour les approches de précision et la rénovation de la piste qui ne sera cependant pas allongée. Le projet de l'État prévoyait dès 2011 le développement d'activités industrielles liées à l'aéronautique sur l'ancienne base. L'occupation de six hangars aéronautiques - le septième restant dédié aux besoins militaires - a déjà généré plus de 200 emplois civils directs, dont 150 dans le secteur industriel, notamment avec la venue du sous-traitant Atlantic Air Industries. SNC-Lavalin, aux commandes depuis 2011, indique avoir déjà loué 35.000 m2 de hangars à dix-neuf entreprises et mise sur un potentiel de 100.000 m2. "À terme", au-delà des cinq ans selon les dirigeants, on peut envisager d'atteindre "1.000 emplois sur le site".

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