L'actionnaire principal de la compagnie maritime SNCM, Transdev, a saisi mardi 15 avril le tribunal de commerce de Marseille dans le conflit qui l'oppose à la direction actuelle.
Transdev a saisi le tribunal de commerce de Marseille sur la SNCM. "On a saisi le tribunal de commerce ce matin", a indiqué un porte-parole. Cette décision fait suite au refus lundi 14 avril du conseil de surveillance de la SNCM de convoquer une assemblée générale pour révoquer son président, Gérard Couturier. Ce dernier est censé représenter Transdev, mais est de fait un "allié objectif" du président du directoire, Marc Dufour, selon un syndicaliste.
Le groupe de transport (66 % du capital de la SNCM, 7 sièges) souhaitait ainsi reprendre la main au sein du conseil de surveillance, où il peut aujourd'hui être mis en minorité par les représentants des employés et des actionnaires salariés (9 %, 4 sièges) et l'État (25 %, 3 sièges).
Depuis plusieurs mois maintenant, la direction de la SNCM, emmenée par Marc Dufour, s'oppose à son actionnaire principal. Elle a engagé un plan de redressement de la compagnie, qui prévoit la suppression d'environ 500 postes (sur 2.600), l'augmentation du temps de travail et le remplacement de quatre navires par des bateaux plus performants.
Scepticisme
Mais Transdev n'a jamais caché son scepticisme vis-à-vis de ces projets. Un plan "auquel nous ne croyons pas", a de nouveau répété son PDG, Jean-Marc Janaillac il y a quelques jours. Le président de Veolia, Antoine Frérot, coactionnaire de Transdev, l'avait lui qualifié de "fragile" et la SNCM - qui a par ailleurs été condamnée à rembourser 440 millions d'euros d'aides publiques jugées illégales par Bruxelles - de "boulet".
Le groupe de transport (66 % du capital de la SNCM, 7 sièges) souhaitait ainsi reprendre la main au sein du conseil de surveillance, où il peut aujourd'hui être mis en minorité par les représentants des employés et des actionnaires salariés (9 %, 4 sièges) et l'État (25 %, 3 sièges).
Depuis plusieurs mois maintenant, la direction de la SNCM, emmenée par Marc Dufour, s'oppose à son actionnaire principal. Elle a engagé un plan de redressement de la compagnie, qui prévoit la suppression d'environ 500 postes (sur 2.600), l'augmentation du temps de travail et le remplacement de quatre navires par des bateaux plus performants.
Scepticisme
Mais Transdev n'a jamais caché son scepticisme vis-à-vis de ces projets. Un plan "auquel nous ne croyons pas", a de nouveau répété son PDG, Jean-Marc Janaillac il y a quelques jours. Le président de Veolia, Antoine Frérot, coactionnaire de Transdev, l'avait lui qualifié de "fragile" et la SNCM - qui a par ailleurs été condamnée à rembourser 440 millions d'euros d'aides publiques jugées illégales par Bruxelles - de "boulet".