L'actionnaire principal de la SNCM, Transdev, qui avait fait profil bas durant la période des municipales, montre sa volonté de reprendre en main la compagnie maritime en difficulté en tentant d'évincer la direction actuelle, à laquelle elle s'oppose depuis de nombreux mois.
Passé les municipales, Transdev cherche à reprendre en main la SNCM. La lettre de son PDG, Jean-Marc Janaillac, est partie le 1er avril, deux jours seulement après le second tour des municipales. Dans ce courrier révélé vendredi 11 avril par l'hebdomadaire spécialisé "Le Marin", il demande à la direction de la compagnie la convocation d'une assemblée générale extraordinaire pour révoquer le président du conseil de surveillance, Gérard Couturier. Ce même jour, l'intersyndicale avait mis fin à une grève reconductible, lancée face aux "menaces graves et imminentes" pesant sur l'opérateur historique des lignes entre la Corse et le continent. Au cœur de la période électorale, le groupe Transdev avait finalement garanti à l'État qu'il n'enclencherait pas de procédure collective devant le tribunal de commerce, garantie jugée suffisante par les syndicats.