Trois mois d'Assises de la mobilité lancés mardi

Remettre à plat les grands projets, réduire la part de la voiture individuelle et plus largement repenser le transport : le gouvernement lance mardi 19 septembre les Assises de la mobilité, trois mois de concertation qui doivent aboutir à un projet de loi début 2018.
Financements réexaminés, navettes autonomes, vélos électriques et covoiturage poussés là où les bus et métros font défaut : c'est l'ensemble du système actuel de transports qui va être repensé. Pour la ministre chargée des Transports, Élisabeth Borne, qui inaugure les Assises de la mobilité mardi 19 septembre avec le premier ministre, Édouard Philippe, "le secteur des transports est en pleine révolution et il faut bien sûr réorienter notre politique". Cette révolution "appelle à repenser en profondeur à la fois les usages, les techniques, et les politiques publiques", a-t-elle expliqué mercredi 13 septembre à des élus locaux et au Groupement des autorités responsables de transport (Gart).
Au cours de tables rondes et de rencontres partout dans l'Hexagone, on parlera ressources et dépenses, numérique, transition énergétique, fiscalité, sécurité... Élus, associations professionnelles et syndicales, ONG, entreprises et grand public seront invités à donner leur avis. "L'enjeu est moins d'apporter des nouvelles infrastructures et des nouvelles solutions, il faut aussi assurer que ces différentes réponses en termes de mobilité sont bien connectées entre elles et de manière fluide", estime Élisabeth Borne. La question des nouvelles infrastructures sera d'ailleurs au cœur des débats, puisque le gouvernement a décrété une "pause" pour la vingtaine de grands projets en cours - TGV Bordeaux-Toulouse ou canal Seine-Nord par exemple - qui attendent la fin des débats pour connaître leur sort, alors que manquent 10 milliards d'euros pour les réaliser.
Interrogée sur la possibilité d'une nouvelle écotaxe, la ministre a répondu, dans une interview au "Journal du dimanche" : "Il faut réfléchir à des ressources nouvelles comme, par exemple, trouver une façon de faire payer les poids lourds qui transitent par notre réseau sans participer à son financement".

Modèle "à bout de souffle"

Plusieurs ONG et associations de transport et de défense de l'environnement espèrent eux, que certains projets, routiers et aéroportuaires notamment, seront, à cette occasion, définitivement enterrés. Elles veulent profiter de ces Assises pour sortir d'un "modèle de transports à bout de souffle". "Trente-cinq ans après la dernière loi sur les transports, cette future loi de programmation doit s'inscrire dans la trajectoire de sortie des énergies fossiles avant 2050", ont dit le Réseau action climat France, le Réseau pour la transition énergétique, France nature environnement, Les Amis de la Terre, la FUB, WWF, la Fnaut et la Fondation pour la nature et l'homme.

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