UPR : "Notre trafic se développe avec l'Afrique"

Le port de Rouen occupe une forte position sur les trafics Nord-Sud, et en particulier avec l'Afrique de l'Ouest. Philippe Dehays, président de l'Union portuaire rouennaise (UPR), évoque son évolution et aborde les principaux sujets du moment.
Comment évolue le réseau de liaisons régulières rouennais ?

Nous avons rencontré une difficulté après l'arrêt saisonnier du service conteneurisé Dunkrus qui reliait chaque semaine Rouen et Tanger-Med, hub de Delmas pour l'Afrique. CMA CGM a mis en place fin juillet un navire feeder qui assure un départ chaque samedi du terminal de Grand-Couronne, embarquant à destination du Havre les conteneurs destinés à l'Afrique de l'Ouest et ceux expédiés vers l'océan Indien. Dans le port de l'estuaire, ils sont mis à bord des long-courriers. Pour les Rouennais, il s'agit d'une amélioration certes au regard d’un service aléatoire de barges, mais l'utilisation de la ligne Dunkrus comme feeder est bien plus efficace et adaptée aux exigences de la clientèle. CMA CGM devrait d'ailleurs remettre en place la liaison Rouen-Tanger-Med avec le Dunkrus courant octobre. Nous rencontrons chez nos interlocuteurs de CMA CGM une volonté d'avancer : nous allons travailler à mettre en place une solution pérenne.
Plus généralement, sur l'Afrique de l'Ouest, le trafic est en développement, ce qui nous impose de proposer un service parfait. Plusieurs des pays enregistrent des croissances à deux chiffres. Nous sommes plutôt optimistes et nous saluons l'intérêt des armateurs pour Rouen. Aujourd'hui, il importe pour les professionnels de la place de développer l'importation, le roulant et les trafics conventionnels. En matière de trafic ro-ro, la venue depuis l'an dernier de RMR Shipping apporte une solution à développer. Globalement, en matière de lignes régulières, on doit faire mieux et plus.

Retour des camions sur les quais rive gauche. Qu'en pense l'UPR ?

Fin août, a été rouvert à la circulation, après vingt-deux mois de fermeture, le pont Mathilde, le plus à l'amont de Rouen, un ouvrage très fréquenté par les transporteurs routiers jusqu'alors. Avant même la fermeture du pont, était posée clairement la question de la circulation des poids lourds sur les quais bas de la rive gauche de la Seine, une voie qui permet un accès rapide aux terminaux rouennais en amont et aux industries de proximité. Une commission ad-hoc, animée par Jean-Philippe Laillé (président du Conseil de développement du Grand Port maritime de Rouen), à laquelle participaient toutes les parties concernées, et en particulier le GPMR, la mairie, la Créa et le service de l’État, a été mise en place : une enquête précise a été réalisée pour différencier les camions, ceux qui étaient en transit dans l'agglomération (et qui n'avaient donc pas vocation à utiliser les quais) et ceux concernés par les trafics de desserte de proximité. Aujourd'hui le pont est à nouveau en service et la mairie a décidé de ne pas autoriser les camions, dans l'attente d'une étude concernant la résistance d'un passage haut près des quais. Nous avons le sentiment que, dans ce processus, beaucoup d'énergies ont été dépensées... pour rien. Nous avons (l’ensemble des milieux économiques) été dupés mais nous ne nous laisserons pas faire.

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