Un avion de 90 sièges à moins de 2 md USD

Le coût de développement d'un nouvel avion turbopropulseur ATR d'une capacité de 90 sièges est de moins de 2 milliards de dollars et ce programme représenterait une charge de travail très faible comparé à celle du long-courrier d'Airbus, l'A350, a assuré le président d'ATR.
"Le développement d'un avion de 90 sièges coûte à peu près la moitié d'un jet régional dont le coût est d'environ 3,5 milliards de dollars", a déclaré Filippo Bagnato, à l'occasion de la livraison du millième ATR à Toulouse. ATR propose aujourd'hui des avions régionaux à hélices de 50 à 70 sièges mais estime qu'il y a la place pour un avion de plus grande capacité et qui offrirait une consommation réduite de 15 % par siège. Un tel projet représenterait "un quinzième de la charge de travail d'un A350", a poursuivi M. Bagnato.
ATR, coentreprise entre l'européen EADS et l'italien Alenia (Finmeccanica), estime que, sur les vingt prochaines années, le marché des avions de 50-90 places s'élèvera à 3.000 appareils dont un tiers sera des avions de 90 sièges. "Il y a une demande. Mais nous devons terminer notre business plan et discuter avec nos actionnaires", a expliqué M. Bagnato, alors que des sources proches d'EADS laissent entendre que le projet est freiné faute de moyens humains suffisants. Une source proche du dossier avait ainsi indiqué plus tôt que le développement d'un nouvel ATR ne pouvait se faire sans l'aide du bureau d'étude d'Airbus, déjà très occupé sur le programme A350.
Pour autant, M. Bagnato a indiqué qu'une vingtaine de compagnies étaient associées à la définition du projet. Et qu'il espérait le présenter aux actionnaires à la fin de l'année. "Mes clients demandent une bonne performance au décollage et peu d'émissions CO2", a-t-il résumé. Interrogé sur la possibilité qu'ATR passe à côté des opportunités en lançant trop tardivement un tel avion, M. Bagnato a reconnu que "la concurrence est là". "Et il y a la possibilité qu'il y ait des Chinois", a-t-il ajouté, tout en excluant un quelconque partenariat avec un industriel chinois. Il a enfin expliqué qu'il était très difficile de pénétrer le marché chinois. "Pour vendre un ATR en Chine, la compagnie cliente doit payer 24 % de taxe d'importation", ce qui rend ces avions non compétitifs, a-t-il expliqué. Les Chinois travaillent au développement d'un avion qui est "du copié-collé de notre ATR 72 et ils pourraient lancer un avion de 90 places", a souligné M. Bagnato.

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