Un conseil de surveillance décisif pour les syndicats de la SNCM

En attendant le conseil de surveillance de la SNCM du jeudi 20 juin, l'inquiétude monte du côté des syndicats de la SNCM. Ils dénoncent un "plan B a minima" qui menace plus de 800 emplois. Ils réclament son maintien chez Transdev et refusent qu'elle parte dans la sphère de Veolia, redoutant sa disparition (l'État possédant 25 % de son capital).
Dans les locaux historiques de la SNCM, le personnel sédentaire continue de frémir. Sur les navires, les navigants ne sont pas plus rassurés.
Alors que l'appel d'offres conjoint de l'armateur historique de la desserte territoriale entre Marseille et la Corse et son partenaire La Méridionale (groupe Stef) a été repoussé par l'Assemblée de Corse, que la même compagnie du boulevard des Dames à Marseille a été condamnée par Bruxelles à reverser 220 millions d'euros d'aides d'État sans que le gouvernement n'ait encore clarifié sa position, le personnel a l'impression que le sort s'acharne sur elle.
Pour Bertrand Lauth, délégué CFE-CGT des sédentaires de l'armateur basé à Marseille, "on est parti d'un plan ambitieux à la désillusion". Il explique qu'au lendemain du conseil de surveillance du 17 avril dernier, les salariés pouvaient croire que les actions entreprises par eux-mêmes et par les élus locaux avaient "permis d'obtenir de la part de Veolia et de l'État des arbitrages clairs". Il rappelle que "le projet industriel présenté il y a deux mois, qui consistait au maintien de l'activité sur la Corse dans le cadre de la délégation de service public (DSP), hors DSP et Maghreb, une flotte de huit navires avec le renouvellement de quatre Ropax et le maintien de quatre navires (les "Pascal Paoli", "Jean Nicoli", "Paglia Orba" et "Daniele Casanova"), par la direction et certifié par le cabinet PricewaterHouseCoopers, semblait faire l'objet d'un consensus. Mais on apprend en mai l'élaboration par Alix Partners, mandaté par Veolia Environnement, d'un plan B.
Depuis les syndicats redoutent l'arrêt de la ligne Toulon, la perte d'un trafic de 500.000 passagers opérés dans le cadre de la période dite "de pointe", la fin de la période d'affrètement de l'"Excelsior" et de l'"E. Venizelos". Bertrand Lauth craint qu'un départ de la compagnie chez Veolia signifie "une absence de solution".
Selon Pierre Maupoint de Vandeul, représentant des officiers et cadres de CFE-CGC, l'intervention de Roland Blum, le premier adjoint au maire de Marseille, au dernier conseil municipal, n'est pas passée inaperçue lorsqu'il a annoncé que le nouveau plan correspondrait à la suppression de 800 emplois. La CGE-CGC des navigants et des sédentaires se félicite une nouvelle fois que l'élu prenne position en faveur de l'avenir de la compagnie. Roland Blum, qui avait demandé récemment par courrier à l'État de clarifier sa position à propos de la condamnation de Bruxelles s'était plaint que son courrier reste sans réponse.
Pour la première fois depuis des mois, les syndicats ont déposé un préavis de grève renouvelable pour le 27 juin, deux jours avant le départ du Tour de France en Corse.

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