Une loi sur le transport ferroviaire au printemps 2018

La ministre déléguée aux Transports entend présenter "probablement au printemps 2018" une loi sur le transport ferroviaire, ont indiqué mardi 18 juillet des syndicats de la branche, à l'issue d'une première entrevue avec Élisabeth Borne.
Cette première discussion avec les syndicats a été l'occasion d'aborder les problématiques de la "dette, de l'état des infrastructures et de l'ouverture à la concurrence" et "tous les syndicats ont fait remonter leurs craintes sur les dysfonctionnements actuels", a résumé Laurent Brun, numéro un de la CGT-cheminots, premier syndicat à la SNCF.
Six syndicats étaient présents (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, Unsa). Manquait Sud-Rail.
Sur la plupart des sujets, "les réponses de la ministre ont été laconiques". Elle a expliqué être dans "la phase d'élaboration de son programme pour lancer une loi probablement au printemps 2018", selon Laurent Brun, un calendrier également confirmé par l'Unsa.

"Si l'État investit dans le ferroviaire, il veut un retour en termes d'efficacité"

Au préalable, une "concertation" sera menée, dirigée par une "personnalité", a précisé Laurent Brun.
Sur la question centrale de la dette colossale du ferroviaire (44,9 milliards d'euros pour SNCF Réseau et 7,9 milliards pour SNCF Mobilités), la CGT dit n'avoir "pas senti une volonté farouche de reprise de la dette par l'État", porte qu'Emmanuel Macron avait entrouverte durant sa campagne.
Cependant, Élisabeth Borne a expliqué que, "si l'État investit dans le ferroviaire, il veut un retour en termes d'efficacité".
Pour la CGT-Cheminots, exiger des efforts de compétitivité supplémentaires des cheminots "déjà à l'os" serait une ligne rouge : "on ne demande pas aux ouvriers qui ont construit une maison de payer l'emprunt de celui qui l'a achetée".  
Cette rencontre était une "prise de contact", "on reste un peu sur notre faim", a commenté Roger Dillenseger (Unsa, deuxième syndicat à la SNCF), pour qui la ministre est restée "vague" sur le contenu de la future loi.
Sur l'ouverture à la concurrence, "elle a dit qu'elle ne se sentait pas tenue par la proposition de loi" élaborée par les sénateurs Hervé Maurey (UDI) et Louis Nègre (LR), selon la CGT, quand l'Unsa a eu le sentiment que la ministre "ne s'écarterait pas du cadrage du quatrième paquet ferroviaire européen".

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