Le changement de stratégie annoncé la semaine dernière par le géant russe des engrais Uralkali, qui a engendré un effondrement boursier du secteur, va provoquer la disparition de certains producteurs de potasse, a estimé lundi 5 août le patron du groupe.
Uralkali prévoit une consolidation du secteur des engrais. "La consolidation sera une étape logique quand les prix baisseront à des niveaux correspondant à des producteurs marginaux", a déclaré Vladislav Baumgertner dans un entretien au journal russe "Vedomosti". "Nous en sommes très loin pour l'instant", a-t-il cependant tempéré. Uralkali a annoncé le 30 juillet qu'il rompait ses liens avec le bélarusse Belaruskali, avec lequel il effectuait jusqu'à présent ses exportations via leur coentreprise BPC. Le groupe, qui accuse son partenaire d'avoir réalisé des exportations en dehors de ce cadre, a indiqué qu'il ne disposait pas d'autre choix que de claquer la porte. Belaruskali, de son côté, a répliqué qu'Uralkali avait également vendu une partie de ses matières premières via sa propre société de courtage, Uralkali Trading, et regretté une décision prise "sans consultation". Le géant russe a observé que cette rupture renforçait la concurrence sur le secteur, ce qui devrait entraîner une chute des prix de la potasse, le minerai utilisé pour la production de ses engrais. Il a ajouté qu'il allait augmenter sa production pour compenser le mouvement.
Chute boursière
Ces annonces ont entraîné un effondrement de plus de 20 % le jour même des actions d'Uralkali et de ses principaux concurrents, le canadien Potash et l'allemand K+S. Selon "Vedomosti", ce sont en tout 20 milliards de dollars de capitalisation boursière qui sont partis en fumée. "Les investisseurs devaient réagir de cette manière, parce que le tableau du marché de la potasse a changé de manière significative", a expliqué Vladislav Baumgertner, estimant qu'il "est peu probable que le marché revienne dans un futur proche à ses estimations d'avant des actifs liés à la potasse".
Le patron d'Uralkali a expliqué que la nouvelle stratégie du groupe minier serait de "vendre les quantités les plus importantes possibles sur tous les marchés" et que cela entraînerait des "pertes financières" pour les producteurs. Il a encore précisé que son groupe allait augmenter sa production à 14 millions de tonnes par an, et que les prix de la potasse pourraient baisser jusqu'à leur coût de revient, autour de 250 dollars par tonne, contre environ 400 dollars actuellement. Belaruskali a de son côté annoncé lundi avoir signé un accord avec une société de courtage au Qatar, Muntajat portant sur 3 millions de tonnes de potasse par an. Le groupe a ajouté avoir rencontré "des hauts responsables gouvernementaux" au Brésil afin d'évoquer avec eux la construction d'installations destinées à distribuer ses produits dans cette grande puissance agricole sud-américaine.
Chute boursière
Ces annonces ont entraîné un effondrement de plus de 20 % le jour même des actions d'Uralkali et de ses principaux concurrents, le canadien Potash et l'allemand K+S. Selon "Vedomosti", ce sont en tout 20 milliards de dollars de capitalisation boursière qui sont partis en fumée. "Les investisseurs devaient réagir de cette manière, parce que le tableau du marché de la potasse a changé de manière significative", a expliqué Vladislav Baumgertner, estimant qu'il "est peu probable que le marché revienne dans un futur proche à ses estimations d'avant des actifs liés à la potasse".
Le patron d'Uralkali a expliqué que la nouvelle stratégie du groupe minier serait de "vendre les quantités les plus importantes possibles sur tous les marchés" et que cela entraînerait des "pertes financières" pour les producteurs. Il a encore précisé que son groupe allait augmenter sa production à 14 millions de tonnes par an, et que les prix de la potasse pourraient baisser jusqu'à leur coût de revient, autour de 250 dollars par tonne, contre environ 400 dollars actuellement. Belaruskali a de son côté annoncé lundi avoir signé un accord avec une société de courtage au Qatar, Muntajat portant sur 3 millions de tonnes de potasse par an. Le groupe a ajouté avoir rencontré "des hauts responsables gouvernementaux" au Brésil afin d'évoquer avec eux la construction d'installations destinées à distribuer ses produits dans cette grande puissance agricole sud-américaine.
