VNF : trop peu de grain à moudre sur l’axe Rhône-Saône

2016 ne restera pas une année positivement mémorable sur le bassin Rhône-Saône : conjoncture peu porteuse, météo médiocre, grève à la CNR, alternat de navigation… Les chiffres sont le reflet d’une situation difficile. Quelques éclaircies cependant déchirent un décor morose et le fleuve, ce grand sous-utilisé, conserve ses atouts qu’il faudra bien arriver à reconnaître et à valoriser !
À fin septembre 2016, sur l’axe Rhône-Saône, 4,24 millions de tonnes de marchandises ont été transportées, soit une baisse de 6,7 % par rapport à la même période de 2015, et les prestations de transport ont atteint 976 millions de t-km, ce qui entraîne une baisse de 7,7 %. Les conteneurs enregistrent 70.000 EVP (- 8,5 %) et, si l’on extrapole un peu, ils devraient concerner 93.000 EVP à la fin de l’année. En 2014, le cap des 104.000 EVP avait été franchi.
"La baisse se poursuit, voire s’accentue", observe Rachid Bioud, responsable développement transport pour VNF, qui s’attend à une fin d’année à quelque 5,6 millions de tonnes de marchandises transportées. Les vracs solides accusent une baisse de 7 % en tonnes et de 10 % en t-km tandis que les vracs liquides marquent une petite augmentation de 0,6 % en tonnes et de 3 % en t-km.
La filière des produits agricoles est "la" grande préoccupation de l’année avec une baisse de 20 % en tonnes et de - 5 % en t-km. Cette filière subit les effets d’une mauvaise récolte en quantité et en qualité pour la campagne céréalière 2015-2016, alors que nos concurrents ont eu d’abondantes et belles récoltes. Le contexte mondial est défavorable à la France, et déjà les spécialistes estiment que la campagne 2016-2017 n’apportera pas de grands motifs de satisfaction. L’agriculture française est malade et toute la filière tousse. L’artisan batelier souffre tout comme l’agriculteur, et tous deux présentent de fortes similitudes de destin. Les produits de qualité supérieure empruntent le mode fluvial pour l’export, et la portion est actuellement maigre. Cette situation est catastrophique pour certains bateliers pour lesquels les produits agricoles composent jusqu’à 80 % de leur fonds de cales. "Pour la communauté fluviale, la filière céréalière représente environ le tiers des trafics", résume Rachid Bioud.

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